Les organisations, plateformes et réseaux membres du Cadre de Concertation de la Société Civile ont analysé l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba.
Une évaluation faite du vendredi 28 au samedi 29 février 2020 au Centre Catholique Nganda à Kinshasa.
Il s’agissait pour la Société Civile de réfléchir sur les acquis, les défis, et les perspectives en rapport à l’accord en vue de proposer des recommandations aux parties à savoir: le gouvernement de la RDC, les Etats de la région des Grands-Lacs ainsi que la communauté internationale en rapport avec leurs engagements respectifs.
7ans après sa signature, outre le Plan de Paix, la réorientation stratégique et la contextualisation de l’Accord Cadre d’Addis Abeba, la Société civile recommande l’évaluation des actions de la MONUSCO.
C’est dans ce sens que la Société Civile note des avancées face aux engagements nationaux pris par le gouvernement de la RDC.
C’est par exemple la mise en sur pieds d’un Mécanisme National de Suivi de la mise en œuvre de l’Accord-Cadre (MNS), des efforts dans la mise en œuvre des reformes au sein de la Police Nationale Congolaise (PNC) ainsi que des Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC), la prise en mains par la haute hiérarchie de la République des questions liées à la paix et la réconciliation nationale ou encore l’organisation d’un processus électoral ayant abouti à une première alternance démocratique.
Au regard des défis persistants, la Société Civile recommande la consolidation des acquis de l’alternance politique à travers notamment la mise en œuvre d’un dialogue politique à travers notamment la mise en œuvre d’un dialogue politique permanent impliquant la Société Civile en vue de la stabilité des institutions.
Elle recommande par ailleurs l’éradication des groupes armés locaux et étrangers conduisant aux massacres des populations civiles notamment au Nord-Kivu, à Beni, en Ituri, au Sud-Kivu et partout ailleurs où les seigneurs de guerre font la loi.
Également, la dépolitisation et le rajeunissement de l’administration et des entreprises publiques, la lutte contre l’impunité et la mise en œuvre effective de la réforme de la justice, la poursuite de la réforme du secteur de sécurité y compris les mécanismes de démobilisation et de réinsertion des membres des groupes armés, la finalisation du cycle électoral par l’organisation des élections locales, l’amélioration du climat des affaires et lutte contre la corruption ou la dotation du pays d’un plan de paix.
Face aux engagements régionaux et internationaux, la Société Civile dit constater la nomination d’un Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies dans la région des Grands-Lacs, le maintien des dialogues bi et multinationaux en vue de promouvoir la paix et d’assurer la médiation des conflits violents ouverts entre Etats de la région, l’organisation de la Conférence Internationale sur la promotion de l’Investissement du secteur privé à Kinshasa et bientôt à Kigali, ou encore l’appui substantiel de la Monusco aux FARDC et la PNC et la mise en œuvre de quelques projets intégrateurs de cet Accord-Cadre.
Dans ce sens, la Société Civile recommande des mesures innovantes dans la lutte contre les groupes armés locaux et étrangers notamment par le renforcement des capacités d’actions des FARDC, de la PNC et autres services de sécurité.
L’évaluation des actions de la Monusco en vue de réorienter ses actions vers une dynamique de capitalisation des acquis et des transferts de compétences aux institutions nationales pour la pérennisation de son action en RDC.
La tenue du sommet des Chefs d’États de la CEPGL en vue d’évaluer et relancer les grands projets intégrateurs dans cet espace vital de la région des Grands-Lacs, et enfin une réorientation stratégique des engagements de l’Accord-Cadre pour leur contextualisation, 7 ans après.
Cette activité a été appuyée par l’Union Européenne à travers Diakonia représentée par Aziza Bangwene Clotilde. L’on a également noté la présence de l’Ambassadeur Kakese pour le compte de la CIRGL et de Claude Ibalanki, coordonnateur du MNS.
Jean-Luc M.
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