Intervenons-nous

La journée internationale des enfants victimes d’agression est célébrée le 04 Juin de chaque année. A cette occasion, l’ONG Badilika Droits Humains qui a fait part ce mardi  04 Juin 2024, de la situation des enfants de l’Est de la RDC interpelle tous les acteurs impliqués dans la maltraitance, la traite et l’exploitation sous toutes ses formes dont sont victimes les enfants.

Dans ce communiqué de presse rendu public par cette organisation et consulté par La Prunelle RDC, il ressort que depuis 25 ans plusieurs formes d’exploitation ont été perpétrées par des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), par les Forces Démocratiques Alliées (ADF), des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et des groupes armés locaux actifs dans la province du Nord-Kivu.

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Cette organisation ajoute que durant cette période de la guerre au Nord-Kivu ayant des conséquences fâcheuses sur la vie socio-économique dans différentes familles, les enfants sont le plus vulnérables.

Ces derniers sont exposés à la violence physique, aux abus sexuels et sont devenus un fonds de commerce.

Pour ce qui est des jeunes filles, Badilika Droits Humains affirme qu’elles sont piégées ou forcées à se livrer à des formes d’exploitation qui, ensuite conduisent à l’esclavage. 

Badilika poursuit que les enfants qui sont soumis à l’exploitation sexuelle encourent quotidiennement de graves risques pour leur santé. Ces risques sont entre autres le VIH, maladies sexuellement transmissibles, grossesses non désirées et toxicomanie, sans parler des maladies respiratoires.

Des enfants victimes de l’agression vivent dans des conditions de travail inhumaines. Ils sont aussi recrutés par les rebelles dans la région et utilisés comme des combattants de la première ligne pendant les affrontements. Leurs conditions sur le front laissent à désirer. Ils sont blessés, souffrent de la faim et de la peur en permanence. Ceux qui tentent de s’évader sont battus ou tués et beaucoup sont contraints de participer à des massacres. Par ailleurs, les filles quant à elles, servent souvent d’esclaves sexuelles pour les hauts gradés au sein des rébellions.

Suite à cette situation, les misères familiales s’invitent.  Beaucoup d’enfants luttent pour exercer dans la rue un travail afin d’assurer leur survie ou celle de leur famille. 

Au Nord-Kivu certains de ces enfants, sont sujets des meurtres internationaux pendant les incursions des rebelles dans les villages. C’est le cas par exemple du  territoire de Beni qui compterait plus de 2 mille enfants massacrés par les terroristes ADF, certains  ont même été touchés par des bombes dans leurs écoles.

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Face à l’intensification de cette situation, Badilika demande de mettre fin à toute violence contre l’enfant et s’investir dans la protection de celui-ci dans l’optique de bâtir une société juste, pacifique et inclusive pour un développement durable.

Cette ONG fait appel au gouvernement Congolais en particulier et en général aux organes et organismes des nations-unies surtout au fonds des Nations-Unies pour l’enfance, I ‘organisation des Nations-Unies pour l’ éducation, la science et la culture ainsi que  les mécanismes des droits de l’homme  , à une coopération de manière à susciter une grande sensibilisation et une recherche plus efficace afin de trouver des  solutions palliatives aux défis des enfants dans les régions de conflits et appuyer les projets des organisations pour améliorer la situation des enfants.

 Séraphin Mapenzi

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