Le 9ème pilier sur les 12 du programme du candidat Président de la République Denis Mukwege porte sur la Sécurité sociale, le bien-vivre ensemble congolais et la nouvelle jeunesse congolaise. Par ce pilier, Denis Mukwege veut doter la République Démocratique du Congo d’un potentiel humain de qualité. Pour atteindre le but visé ci-dessus, un « Plan Nouvelle Famille Congolaise » sera mis en place. Et dans le cadre dudit « Plan », les objectifs stratégiques suivants seront poursuivis et mis en œuvre.
Sur son axe 2 de ce pilier, Denis Mukwege évoque une « nouvelle jeunesse congolaise ».
Pourquoi et comment ?
Selon le programme du Prix Nobel de la Paix, la Nouvelle Jeunesse Congolaise, c’est d’abord et avant une ambition: faire du Congo une société de savants et d’inventeurs audacieux, une nation d’innovateurs et de vaillants guerriers du travail, une patrie de capitaines d’industries et d’entrepreneurs hors pair, un pays de stars culturelles planétaires, et une terre de champions sportifs.
Le concept annoncé repose sur 5 objectifs stratégiques, à savoir :
- Promouvoir des saines habitudes de vie, des modes de vie professionnellement actifs, dans des environnements d’existence intelligibles, vertueux, salubres et sécurisés ;
2. Forger un environnement éducatif et formatif favorisant la persévérance scolaire, la passion des savoirs et de la recherche fondamentale ainsi que l’obsession de l’apprentissage ;
3. Façonner une jeunesse engagée en faveur de la culture, et déterminée à mettre en valeur son potentiel de créativité artistique ;
4. Créer un environnement national où chaque jeune se dise qualifié pour un métier, compétent pour un travail, expert pour une activité ou spécialiste d’une pratique ;
5. Bâtir une économie axée sur l’employabilité optimale des jeunes et le soutien massif à leur désir d’entrepreneuriat.
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Pourquoi « Nouvelle Jeunesse Congolaise » ?
Denis Mukwege rappelle que la République Démocratique du Congo est un pays très jeune. L’âge moyen est de 21,7 ans. Les jeunes âgés de 15 à 35 ans représentent 60% de la population congolaise.
Avec une estimation de croissance démographique annuelle allant de 2,6 à 3,1%, la population devrait atteindre 85 millions en 2020, et bien plus de 100 millions en 2030.
« Aujourd’hui, outre le fait que l’accès et la qualité de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, ainsi que la formation technique soient faibles, il y a plus de 7,3 millions d’enfants non-scolarisés âgés de 5 à 17 ans. L’inactivité est plus forte en milieu urbain, où plus d’une personne sur deux est inactive (53,1%). À Kinshasa, les inactifs représentent près de 5 millions de personnes. 59,1% d’entre eux sont de la tranche d’âge 15- 24 ans. En milieu rural, ce taux est d’environ une personne sur trois (36,4%). La principale raison d’inactivité est la scolarité, concernant évidemment les plus jeunes inactifs. Sur l’ensemble du pays, les jeunes entre 10 et 24 ans représentent 44,1% de la population en âge de travailler. Parmi eux, environ 24 millions sont des inactifs. 21,3% de ces inactifs estiment ne pas avoir besoin de travailler, tandis que 26,8% ne sont pas en âge de travailler. ».
Bien plus, les 30,2% restant ont choisi de ne pas travailler pour des raisons de découragement ou de désespérance.
De manière générale, le taux de chômage tournerait autour de 80 % de la population active (15 à 64 ans), abstraction faite des travailleurs informels et des exploitants agricoles familiaux. Le même taux de pauvreté, dans les milieux ruraux, avoisinerait les 75 %.
« Cette jeunesse abondante mais désœuvrée et désespérée, et cette population majoritairement sans travail et pauvre, constituent une véritable bombe à retardement. Il devient, dès lors, urgent d’arrêter des politiques appropriées, qui permettent d’occuper professionnellement ces jeunes chômeurs et d’alléger le fardeau de la pauvreté générale de la population. D’où ce concept « Jeunesse capable », dont la raison d’être est d’exorciser cette apocalypse sociale, notamment par le développement de l’entreprenariat et de l’activité économique des jeunes. Objectif : transformer cette jeunesse en moult opportunités de redressement décisif de la RDC. »
D’où le principal projet :
Jeune Entrepreneur du Quartier (JEQ)
Le JEQ présenté par Denis Mukwege est un dispositif en cinq volets pour accompagner la révolution éthique et comportementale dans la jeunesse congolaise.
Il s’agit notamment : • Du prêt à la Création d’Entreprise de Quartier (PCEQ) et un prêt au lancement de l’Entreprise Collective et Solidaire de Quartier (Mutualité de Commerce, Mutualité de la petite entreprise industrielle ou Moziki de Commerce et d’entreprise industrielle).
Ces deux prêts seront associés à l’accompagnement des créateurs d’entreprise ou des lanceurs des entreprises de quartier, par des intermédiaires ou encadreurs expérimentés (tuteur, parrain, association, FEC, COPEMECO, etc.) ;
- De la garantie d’Etat aux prêts bancaires.
Cette garantie, pouvant aller jusqu’à 80% de la somme prêtée, permettra d’inciter l’octroi de crédits bancaires aux jeunes entreprise Quartier et aux Entreprises Collectives et Solidaires de Quartier ;
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- De la création des « Zones Franches Commerciales et Industrielles de Commune » (ZOFRACIC) ;
- De la mise sur pied de l’« Office National d’Aide aux Jeunes Entrepreneurs » (ONAJE) ;
- De la création du « Fonds Spécial d’Appui à la Jeunesse Entreprenante » (FOSAJE)
Les 4 objectifs stratégiques du concept « Nouvelle Jeunesse Congolaise »
Denis Mukwege a également défini les 4 objectifs stratégiques du concept « Nouvelle Jeunesse Congolaise ».
- Promouvoir des valeurs civiques, morales et éthiques en faisant des jeunes, des citoyens exemplaires.
2. Aider les jeunes dans la formation des TIC en vue de l’émergence des vocations scientifiques et entrepreneuriales dans les différents aspects du numérique.
3. Créer un creuset d’échanges entre les jeunes pour leur implication active et décisive dans le processus d’industrialisation de l’économie nationale.
4. Renforcer les capacités managériales des jeunes en leur permettant d’exercer efficacement le contrôle citoyen des décisions publiques qui engagent leur avenir et le destin du pays.