Plusieurs villages dans la partie Ouest du secteur de Beni-Mbau continuent d’être sous la menace des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF), malgré le renforcement des dispositifs sécuritaires dans cette région. Ce constat préoccupant a été révélé lors d’un monitoring effectué par la Société civile du territoire de Beni et celle du secteur haut cité au cours de la semaine dernière.
Lors d’un point de presse organisé ce dimanche 1er septembre par les Forces vives du territoire de Beni, Richard Kirimba a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire.
Il a fait état des pertes humaines subies par la population civile, notamment lors des récentes attaques des ADF dans la localité de Bakila Bakaiku. Kirimba a également salué le courage des membres des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui ont perdu la vie en défendant la région. Celui-ci n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour le commandant des opérations SOKOLA 1 Grand Nord pour sa bravoure.
Un autre sujet de préoccupation soulevé par Kirimba concerne le vol de cacao, devenu monnaie courante dans ces agglomérations.
Il a critiqué le fait que les acheteurs de ce produit soient souvent poursuivis et sanctionnés, alors que les véritables voleurs échappent à la justice. Kirimba appelle les services de sécurité à se concentrer sur les vrais coupables au lieu de se contenter de collecter des amendes exorbitantes auprès des opérateurs économiques.
Kirimba a également alerté sur les cas de tracasseries aux nombreuses barrières érigées le long du tronçon routier Oïcha-Mamove-Beu-Manyama.
Il a signalé qu’au moins quatre de ces barrières, mises en place par certains membres des FARDC basés dans la région, sont devenues des lieux de corruption et d’abus.
Depuis 2014, les rebelles ADF ont été responsables de la mort de plus de 500 personnes dans le territoire de Béni, exacerbant ainsi la crise sécuritaire dans la région.