Le bilan de l’altercation survenu la soirée de ce mardi 7 février 2023 entre des déplacés de Kanyaruchinya et la Monusco, est revu à la hausse. Selon le Gouverneur de province, 8 civils ont été tués, et 28 autres blessés, dans cette partie du territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.
Dans un communiqué signé par le Porte-parole du Gouverneur militaire, le Lieutenant-Général Ndima Kongba Constant dit présenter ses condoléances aux familles éprouvées.
«En effet, vers 18H00 heure locale, un convoi de la Monusco en provenance de Rutshuru a été arrêté par les déplacés des guerres habitants le site de Kanyarutchinya en groupement Buvira; au motif de vouloir connaitre le contenu des véhicules dudit convoi. Devant le refus de la MONUSCO, la population a barricadé la route empêchant ainsi cette dernière d’avancer vers Goma. Devant cette situation, les Militaires de la Monusco chargés de la sécurité ont procédé aux tirs de sommation, qui ont malheureusement causé la mort de 8 de nos compatriotes parmi les déplacés ainsi que 28 blessés. Du côté de la MONUSCO, il n’a été enregistré aucun mort mais plutôt trois véhicules incendiés,» indique ce Communiqué.
Le Gouverneur du Nord-Kivu dit avoir instruit les services spécialisés à mener urgemment des enquêtes, afin de tirer toute la lumière sur cet incident « déplorable », et « dégager les responsabilités de tout un chacun », afin que les responsables répondent de leurs actes.
Précédemment, la Monusco a livré un bilan de 3 morts, lors que, selon elle, les FARDC et les casques bleus tentaient de protéger le convoi « violemment » attaqué par des manifestants.
La mission onusienne a également annoncé qu’une enquête conjointe avec les autorités congolaises permettra de déterminer les circonstances de ces décès « déplorables ».
Museza Cikuru
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