Environs 200 mille élevés et écoliers du territoire de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi dans la province du Nord-Kivu n’ont pas étudié depuis le début de l’année scolaire 2021.
Ceci suite à l’occupation de ces territoires par le rebelle du M23 soutenus par le Rwanda.
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Dans une assemblée générale organisée par la Synergie de Syndicats des Enseignants du Nord-Kivu, ce mercredi 16 Août 2023, des enseignants ont manifesté leur inquiétude par rapport cet arrêt brusque des cours depuis 2021.
Ces élèves ont pratiquement perdu 3 années scolaires et la solution n’est pas envisageable pour l’année scolaire prochaine, pensent-ils.
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Patient Serukiko, Président de la Ligue Nationale des agents et fonctionnaires de l’Etat en province du Nord-Kivu demande au gouvernement national de trouver des solutions urgentes pour que ces élèves reprennent le chemin de l’école.
« Nous avons constaté avec amertume que plusieurs élèves et écoliers de la province du Nord-Kivu surtout dans trois territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi n’étudient pas depuis 2021 à cause des atrocités commises par les terroristes du M23. Par exemple dans la Sous-Division Rutshuru 1, il y avait au moins 68453 écoliers, Rutshuru 2 54.692 écoliers, Rutshuru 3 32271 écoliers, Rutshuru 4 38565, Rutshuru 5 40544 écoliers, Nyiragongo 7707 écoliers et à l’école maternelle il y avait 1732 écoliers. A l’Ecole Secondaire dans toutes les Sous-Division de ces trois territoires il y a plus de 63 milles élèves qui n’ont pas étudié depuis l’année scolaire 2021-2022 », a indiqué Mr Patient Serukiko à LaPrunelleRDC.CD.
Celui-ci ajoute que le fait de ne pas aller à l’école expose plusieurs élèves filles écolières aux violences sexuelles et aux grossesses précoces.
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« Depuis le début de cette guerre et l’arrêt brusque d’études par plusieurs filles dans le territoire de Rutshuru, nous avons identifié plus de 40 jeunes filles élèves engrossées », ajoute Clarice Kivunda, enseignante et Coordinatrice de l’organisation Dynamique des Femmes Engagées pour l’autoprise en Charge, œuvrant dans le territoire de Rutshuru.
Ces enseignants demandent donc au gouvernement congolais de tout faire pour sécuriser la province du Nord-Kivu pour que les enseignants et élèves reprennent leurs activités respectives.