Intervenons-nous

Une enfant de 8 ans a été victime d’une « agression sexuelle » par un présumé élément des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) le 12 octobre 2024 à Minembwe. C’est ce qu’annonce la Société Civile noyau de Minembwe en territoire de Fizi au Sud-KivuLa nature de cette agression sexuelle n’a pas été révélée.

Selon une alerte parvenue à La Prunelle RDC, l’acte odieux a eu lieu dans le sous village de Runundu, localité de Kivumu, (Minembwe) groupement Basimunyaka Sud, secteur de Lulenge en territoire de Fizi au Sud-Kivu. L’enfant aurait été violée par un militaire de la 21ème brigade des FARDC.

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« Sans surprise, comme dans d’autres cas de violation des droits de l’homme dénoncés précédemment, l’acte a été perpétré à 200 mètres du QG de la brigade précitée vers 16 heures heure locale. La victime s’appelle NF. Elle est dans un état de traumatisme grave même si elle est prise en charge par une structure médicale. L’auteur du forfait, Kabongo Rafiki David, serait déjà arrêté par la hiérarchie de la brigade, acte que nous saluons à juste titre », dit Mufashi Santos, Vice-Président autoproclamé de la Société Civile noyau de Minembwe.

Celui-ci interpelle la hiérarchie des unités déployées dans les hauts plateaux, notamment à Minembwe et à Mikenge de veiller au respect strict du règlement régissant les forces armées de la RDC.

« Dans le cas contraire, les chefs de ces unités seront tenus comme responsables de tous les crimes commis par leurs troupes ».

La dénonciation est relayée par le Réseau des Ambassadeurs de la Paix (asbl) qui plaide pour une protection renforcée des droits des enfants à Minembwe.

« La récente agression sexuelle d’une jeune fille de 8 ans par un militaire de la 21ème brigade des FARDC à Minembwe a suscité une onde de choc dans la communauté et au-delà. Cet incident tragique met en lumière des problèmes systématiques de sécurité et de respect des droits de l’homme dans des régions déjà fragilisées par le conflit.  Les enfants, en tant que groupes les plus vulnérables, méritent une protection absolue. Les témoignages de violence sexuelle et d’abus sont alarmants et soulignent l’urgence d’agir. La réaction de la Synergie des Ambassadeurs de la Paix, qui appelle à une enquête indépendante et à des mesures préventives, est essentielle pour garantir que de tels actes ne se reproduisent pas », dit Muhumuza Mugwema Jacques.

Jacques Muhumuza pense qu’il est impératif que les autorités militaires prennent des mesures concrètes pour éduquer et former leurs troupes sur le respect des droits de l’homme et des normes de conduite.

« La mise en place de programmes de sensibilisation pourrait contribuer à modifier les comportements et à instaurer un climat de confiance entre la population et les forces de sécurité. De plus, la prise en charge des victimes est une priorité. Florence, la jeune fille victime de cette agression, doit recevoir un soutien médical et psychologique approprié pour l’aider à surmonter les traumatismes subis. La communauté, les ONG et les autorités locales doivent se mobiliser pour offrir ce soutien », dit-il.

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Enfin, l’Ambassadeur de la paix pense qu’il est essentiel de renforcer la responsabilité des commandements militaires. « Ils doivent être tenus de rendre des comptes pour les actions de leurs troupes. Cela passe par l’établissement de mécanismes de surveillance et de dénonciation, afin de créer un environnement où les abus ne sont pas tolérés ».

Sollicitées, les Forces Armées de la République démocratique du Congo présentes dans cette région gangrénée par des conflits interethniques et très hostiles à la présence des Forces de défense et de sécurité congolaises n’ont pas encore répondu aux sollicitations de La Prunelle RDC.

Jean-Luc M.

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