Les Forces armées de la République démocratique du Congo dénoncent un plan visant à créer un climat de méfiance entre elles et la population de Minembwe pour justifier des actes « terroristes » par des éléments Twirwaneho et leurs alliés.
C’est ce que dit le Sous-lieutenant Meya GBE Jérémie, porte-parole dans la région après l’assassinat de trois militaires entre le 3 et le 30 septembre dernier à Minembwe.
Lire aussi: Minembwe : l’armée confirme l’assassinat de trois de ses éléments, les Twirwaneho menacent le processus de paix
« Ils visent les objectifs dangereux suivants: installer un climat de méfiance au sein du mariage civilo-militaire à Minembwe. Chercher à gagner les âmes et les esprits de paisibles citoyens qui ne font pas partie du groupe. C’est à priori initier les enfants mineurs à l’idéologie belliciste, vouloir présenter devant la face de l’humanité que l’armée en général et la 12ème brigade de Réaction Rapide sont incapables de protéger la population civile à Minembwe », regrette le Porte-parole de l’armée.
Depuis plusieurs mois l’armée a institué des dialogues et des concertations avec différentes couches de Minembwe et environs pour tenter de ramener la paix et la cohabitation pacifique. Plusieurs rencontres ont conduit parfois à désamorcer des pièges qui constituaient des sources de tension entre des membres des communautés.
Cet acte de « provocation » de Twirwaneho vise, à saper tous ces efforts, selon l’armée. Les groupes armés visent à monter les populations contre les forces de défense et de sécurité.
Lire aussi: Nord -Kivu: les affrontements entre « Wazalendo » et M23 à Masisi occasionnent le déplacement des populations
En effet, le 3 Septembre dernier, le groupe « Twirwaneho » a assassiné un militaire au niveau de l’UJEAFI. Son corps sans vie a été retrouvé 48 heures après dans la rivière Lwiko.
Le 30 septembre, les mêmes éléments Twirwaneho sous la conduite du colonel déserteur Sematama Charles, ont réussi encore à assassiner à la hauteur de la localité Kakenge, précisément dans un poste de garde mixte avec la PNC, 2 soldats de première classe qui étaient commis de garde.
Ils avaient réussi à emporter deux armes AK-47. « Les deux corps ont été cachés pour éliminer la moindre trace », explique l’armée.
La nuit du 1er au 2 octobre en cours, l’Etat-Major de du 121ème bataillon parachutiste a fait l’objet des attaques ciblées par les Twirwaneho à travers différentes directions, dénonce l’armée.
Lire aussi: Minembwe : assassinat de Ruberwa Ndaiberwa, présenté par l’armée comme un « artisan de la paix »
Ces éléments « terroristes » se seraient fâchés après la reddition d’au moins 12 d’entre eux, y compris deux gardes du Chef de file Sematama Charles.
L’armée accuse donc Twirwaneho de chercher la « déstabilisation » de l’autorité de l’Etat « y compris le sabotage à forte dose du processus de paix ».
Mais le commandant de l’armée dans la région, le Général Ehonza André Oketi, demande « patriotiquement » aux paisibles citoyens issus des communautés confondues, habitant les hauts plateaux de se désolidariser directement ou indirectement des « ennemis de la nation » afin de bien préserver l’unité nationale, l’autorité de l’état congolais et aussi les générations futures.