Le mercredi 15 janvier 2025, au moins 11 civils ont été tués lors d’une incursion des présumés rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF-MTN) dans la localité de Makoko, située dans le groupement Bulengya en chefferie de Baswagha, territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. L’attaque a eu lieu aux alentours de 9 heures locales.
Parmi les victimes figurent le Mwami Kasereka Kalume Childe, chef du groupement Bulengya, et son secrétaire, qui ont été tués dans une embuscade tendue par les ADF alors qu’ils revenaient de la localité de Lutambi où ils étaient en mission de médiation pour résoudre des conflits fonciers. Les victimes ont été attaquées à l’aide d’armes blanches.
Un habitant de la zone, sous anonymat, a confirmé les détails de l’attaque: « Plusieurs civils ont été tués par les ADF à Makoko. C’est une dizaine de morts. Parmi les victimes, figure le Mwami du groupement Bulengya et son secrétaire. Ils sont tombés dans une embuscade tendue par l’ennemi à Lutambi. »
Outre les morts, plusieurs personnes ont été blessées et d’autres portées disparues. L’attaque a également provoqué un déplacement massif des populations de Makoko, fuyant vers d’autres zones supposées plus sûres.
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Des villages voisins tels que Vuyinga, Muhangi, Vusamba et Ngane sont également affectés par cette situation de psychose, a indiqué le chef de Vuyinga, Monsieur Kitsongo Pélé. Ces villages se vident de leurs habitants, qui se dirigent vers la ville de Butembo et l’agglomération de Musienne.
Les déplacés emportent leurs enfants, leurs troupeaux et certains de leurs biens, cherchant un refuge face à la violence croissante.
Ce massacre met en lumière la situation de plus en plus précaire dans la région de Lubero, déjà durement touchée par les violences des groupes armés. Les autorités locales et nationales sont appelées à renforcer les mesures de sécurité pour protéger les civils et rétablir l’ordre dans cette zone en proie à des attaques répétées.
Il est à noter que c’est la première fois que Makoko est le théâtre de massacres attribués aux terroristes ADF.