Intervenons-nous

Réunis à l’EP Matendo de Bukavu par la Synergie des Syndicats des Enseignants du Sud-Kivu (SYECO-SYNECAT et SYNEP), les enseignants du Sud-Kivu ont décidé, à l’unanimité, de boycotter la rentrée scolaire prochaine. Cette décision a été prise par les enseignants suite à une série de revendications restées sans réponse de la part du gouvernement.

La réunion a été convoquée pour discuter des conclusions de la commission paritaire Banc syndical-Gouvernement, récemment tenue à Kinshasa. Malgré des engagements gouvernementaux en faveur des enseignants, la frustration a conduit les syndicats à une résolution radicale : ne pas reprendre le travail tant que leurs exigences ne seront pas pleinement satisfaites.

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Revendiquer une carrière et une retraite décentes

Les enseignants du Sud-Kivu expriment leur mécontentement face à plusieurs problèmes non résolus. En matière de carrière, ils réclament la création d’une commission interministérielle pour mettre en œuvre les recommandations du Président de la République issues de la 6ème réunion du Conseil des ministres.

Concernant les retraites, les enseignants demandent le règlement immédiat des litiges des enseignants retraités de 2021-2022 (3.072 personnes), le paiement des allocations de fin de carrière pour les 1.342 enseignants retraités depuis 1984, ainsi que l’examen de tous les contentieux liés au processus de mise à la retraite. Ils exigent également une harmonisation des vues avec la CNSSAP sur la gestion des avantages sociaux des retraités et une accélération de l’identification des enseignants retraités, avec l’attribution de numéros matricules.

Sur le plan de la santé, les enseignants réclament une subvention de l’État pour la Mutuelle de Santé des enseignants du Sud-Kivu, qui, comme la MSESP, assure la couverture médicale des enseignants des écoles publiques.

Une décision de boycott comme dernier recours ?

Face aux promesses non tenues du gouvernement, les enseignants du Sud-Kivu ont décidé de ne pas reprendre le travail jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ce boycott de la rentrée scolaire représente une mesure de pression visant à obtenir une résolution rapide et concrète de leurs problèmes.

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« Nous ne pouvons plus accepter des promesses vides. Nous avons décidé de rester à la maison jusqu’à ce que le gouvernement respecte ses engagements », a déclaré un porte-parole des syndicats.

Cette décision, prise en réponse à un manque de progrès tangible dans la résolution de leurs revendications, reflète une détermination croissante parmi les enseignants du Sud-Kivu à obtenir des conditions de travail et de vie justes. Les autorités locales et le gouvernement devront maintenant faire face à la réalité d’un secteur éducatif paralysé par un conflit social qui pourrait avoir des répercussions importantes sur l’éducation dans la région du Sud-Kivu.

Rédaction 

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