Jean-Jacques Purusi, le Gouverneur du Sud-Kivu est arrivé quelques temps plus tard sur le lieu de l’incendie qui a touché la Station-Service « Service Station au Kivu » (SSK), ex Spaco sur l’entrée de l’ISDR Bukavu, à côté de l’Hôpital Général de Référence de Bukavu ce mardi 30 juillet 2024.

L’autorité provinciale a évoque beaucoup d’hypothèses autour de ce gigantesque feu qui a inquiété tout Bukavu.

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« Il y a l’incendie avec beaucoup d’hypothèses. Il y a une hypothèse criminelle, une hypothèse accidentelle et la troisième hypothèse est que cet incendie pourrait être causé par des équipements défectueux. (….) Il parait qu’il y a eu un camion qui est venu pour charger du carburant pour un client d’une compagnie minière qui devait se rendre à Mwenga et il y a aurait un conducteur qui fumait de la cigarette et il y a eu inflammation jusqu’à affecter les deux maisons », a dit Jean-Jacques Purusi.

Des tanks qui peuvent emporter la moitié de la ville

Bilan humain encore provisoire selon l’autorité provinciale : une personne morte et une grièvement blessée.

Les Stations-services sont installées pêlemêle dans la ville et parfois à quelques mètres des maisons d’habitations. La réglementation est difficilement respectée au vu et au su de l’autorité politique et administrative. Le Chef de l’Exécutif provincial s’est également montré critique par rapport à la présence de ces Stations-Service en plein centre-ville de Bukavu et sans respect des normes exigées.

« D’abord, des stations d’essence qui sont installées en plein cœur de la ville, ce qui est légalement interdit. Dans le sous-sol, il y a des tanks de carburant. Moindre pepin, ça peut embraser la moitié de la ville et causer des milliers des morts ».

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Mise en garde contre les pyromanes !

Les incendies deviennent de plus en plus récurrents dans la ville de Bukavu et dans d’autres entités du Sud-Kivu. Des acteurs sociaux évoquent clairement la piste criminelle dans cette situation qui dure maintenant des années. Une piste qu’évoque clairement le gouverneur du Sud-Kivu qui met en garde ceux qui mettent le feu pour voler.

« Nous devons prendre des mesures pour détecter les criminels qui montent des mécanismes pour mettre le feu afin de voler parce que ça c’est une hypothèse qu’on rencontre souvent.  Nous allons identifier, avec l’aide de la police, des services compétents et de la population, tous ces criminels, tous ces jeunes gens qui sont en train de mettre du feu et qui interdisent au camion anti-incendie de l’éteindre. (…) Cette affaire des carburants, des incendies criminels et autres devient très grave et le Gouvernement provincial avec l’appui de ses structures compétentes (la police, l’armée s’il le faut) va prendre des mesures nécessaires pour captures ces petits impliqués dans ces crimes, les déférer devant la justice et qu’ils soient sévèrement punis et qu’ils sachent que s’ils sont détenus, ils ne sortiront jamais de la prison jusqu’à ce qu’ils purgent leur peine » a-t-il fermement promis.

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Comme dans beaucoup des cas d’incendies, les véhicules anti-incendie ont été empêchés de faire le travail. Des jeunes sur place ont empêché des véhicules envoyés par l’autorité les accusant d’être venus en retard. Un comportement que déplore le numéro 1 du Sud-Kivu.

« Nous avons envoyé les camions de la Commune de Kadutu et de la Pharmakina mais ils n’ont pas pu intervenir à temps simplement parce que les jeunes gens leur ont jeté des pierres, essayé de caillasser ces véhicules et ils sont rentrés sans pouvoir intervenir. Ça, c’est à déplorer ».

 Y aura-t-il des mesures pour renforcer la sécurité dans les Stations-Services, les services techniques font-ils convenablement leur travail ? Des responsables techniques pourraient-ils être suspendus ? Pour l’instant, l’autorité provinciale ne s’est limitée qu’à constater les dégâts sans annoncer des réelles mesures pour éviter d’éventuelles catastrophes dans le futur.

Séraphin Mapenzi et Claudine Kitumaini