Deux personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessées dans la ville de Kamituga, territoire de Mwenga (Sud-Kivu), après des échanges de tirs survenus dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025 entre des éléments Wazalendo et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Parmi les victimes figurent un militaire des FARDC et le capitaine Kangela Kaleba, commandant de la Police nationale congolaise (PNC) à Kamituga. Plusieurs civils auraient également été touchés par des balles perdues, selon des sources locales.
Lire aussi : Kamituga : Un homme abattu par des hommes armés non identifiés au quartier Mero
D’après des témoignages recueillis sur place, tout serait parti d’un incident au cours duquel des éléments Wazalendo auraient abattu un militaire FARDC. En riposte, les forces armées auraient lancé une vaste opération de traque des Wazalendo dans plusieurs quartiers de la ville.
C’est au cours de cette opération que le capitaine Kangela Kaleba, habillé en civil et porteur d’une arme, aurait été confondu aux Wazalendo avant d’être mortellement atteint par les tirs.
Des coups de feu d’armes lourdes et légères ont été entendus dans différents coins de la cité, plongeant la population dans une panique généralisée.
Certaines sources locales rapportent également que des maisons appartenant à des commerçants ont été visitées et que de l’argent, des téléphones et d’autres biens de valeur auraient été emportés lors de cette même nuit de confusion.
« L’opération a commencé vers 23 heures et s’est poursuivie jusqu’à 6 heures du matin. Avec tous ces tirs, nous avions cru à l’arrivée de l’ennemi dans la ville. Nous demandons à ces deux groupes de se mettre autour d’une table pour éviter que la population ne soit encore sacrifiée », témoigne un habitant de Kamituga rencontré par La Prunelle RDC, sous anonymat.
Au petit matin, des jeunes en colère sont descendus dans la rue, scandant des chansons exigeant le départ des Wazalendo de la ville. La manifestation n’a toutefois pas duré.
Jusqu’en fin de journée, la ville de Kamituga tournait encore au ralenti : boutiques, magasins et marchés sont restés fermés, tandis que la population demeurait terrée chez elle, encore sous le choc d’une nuit marquée par des coups de feu nourris.