Une vive tension a été rapportée à Mbobero en territoire de Kabare ce mercredi 27 octobre 2021. A la base, des greffiers du Tribunal de Grande instance de Kavumu accompagnés des policiers ont débarqué tôt le matin dans la concession Hongo située à Mbobero pour déguerpir les occupants « illégaux » de cette concession disputée avec la famille de l’ancien Président Joseph Kabila.
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Des sources de LaPrunelleRDC.info renseignent que certains habitants de Mbobero sont descendus sur la route Nationale RN2, qu’ils ont barricadé pour exprimer leur mécontentement suite à cette opération d’exécution du jugement.
« Ils ont bloqué la circulation sur la route Bukavu-Kavumu pendant plusieurs heures avant d’être dispersés par les éléments de l’ordre », nous confie un habitat de Mbobero.
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Du côté des avocats de la famille Kabila, c’est l’apaisement.
En effet, reconnaît Maître Jean-Claude Zihalirwa, l’un des avocats de la famille Kabila dans ce dossier, la tension qui a été observée est due à l’exécution du jugement RC 458 rendu depuis plusieurs mois par le Tribunal de Grande Instance de Kavumu, dans le dossier qui opposait la famille Kabila et la partie Zihalirwa Karubandika et consorts dans un conflit foncier.
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Il souligne que les familles déguerpies ce jour, sont celles qui ont perdu le procès et qui ont été obligées par la justice de quitter la concession de la famille Kabila qu’elles occupaient « illégalement ».
« Je condamne l’instrumentalisation de la Justice »
Le Président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en République Démocratique du Congo dit condamner ce qu’il qualifie « d’instrumentalisation » de la justice dans le dossier Mbobero.
Jean-Chrysostome Kijana qui donnait l’alerte aux médias locaux sur la situation de ce mercredi à Mbobero dénonçait la présence des militaires et des « Pomba Solution » [un groupe des jeunes présentés comme violents] venus disait-il pour démolir d’autres maisons des civils.
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« Ça chauffe à Mbobero. Les Pomba Solution et les militaires sont partis démolir encore 39 maisons. Je continue à condamner l’instrumentalisation de la justice et le recours à la violence dans ce dossier », alertait Jean-Chrysostome Kijana.
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Alors que chez la partie des familles présentées comme « victimes » de la famille Kabila on affirme que les éléments de force de l’ordre sont venus détruire encore une fois au moins 39 maisons, les avocats de la famille Kabila démentent : « les policiers ne venaient pas détruire les maisons ».
Contexte
Il faut dire que depuis plusieurs années un conflit foncier oppose la famille de Joseph Kabila, ancien Président de la République Démocratique du Congo, et certains habitants du village Mbobero en territoire de Kabare, Province du Sud-Kivu.
Après plusieurs années de tensions, un dialogue avait alors été enclenché par la famille Kabila avec certains habitats qui estimaient que leurs champs étaient spoliés par la délimitation de la concession de Joseph Kabila.
A la fin du dialogue, certaines familles avaient alors bénéficié d’une somme d’argent de la part de la famille Kabila pour leur permettre de se trouver un autre lieu où vivre et avaient accepté de quitter « pacifiquement » ladite concession.
Suite à la résistance d’autres familles, qui avaient catégoriquement refusé de quitter, la famille Kabila avait alors saisi la justice pour obtenir leur déguerpissement.
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Au mois d’Aout 2021, le Tribunal de Grande Instance de Kavumu, statuant publiquement et contradictoirement à l’égard de toutes les parties, avait rendu le jugement RC 458 qui condamnait la partie Zihalirwa Karubandika et consorts à quitter ladite concession car appartenant à la famille Kabila, conformément au certificat d’enregistrement d’une concession d’emphytéose vol FKW 15 Folio 48 du 13 février 2018.
Jusqu’où ira donc ce feuilleton ? En tout cas, chaque jour qui passe est un autre rebondissement dans ce dossier très médiatisé en République Démocratique du Congo et à l’étranger.
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