Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi est appelé à respecter son serment qu’il avait prêté consistant notamment protéger l’intégrité territoriale compte tenue de la menace qui pèse actuellement sur les populations de la province du Nord-Kivu à la suite de la guerre d’agression Rwandaise.
Cet appel est de Bruno Mwitoere, Président fédéral du parti politique Leadership Gouvernance pour le Développement en Province du Nord-Kivu (LGD) dans un entretien avec la presse locale en ville de Goma ce samedi 18 février.
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Selon ce leader du parti d’opposition LGD, il était important que le Chef de l’Etat, Félix-Tshisekedi, respecte son serment prêté devant le peuple congolais en vue de se rassurer de la protection des populations et l’intégrité territoriale.
« Il a prêté serment de protéger l’intégrité territoriale de notre pays, et quand cette intégrité n’est pas protégée, il faut savoir que nul n’est à l’abri », a-t-il déclaré.
Pour lui, les autorités devraient trouver des solutions durables pour sortir la ville de Goma de ce gouffre qui conduit déjà à la consommation des produits venants de l’extérieur du pays.
« Nous avons l’habitude de prendre de la viande mais malheureusement aucune vache ne vient plus de Masisi. Toutes viennent désormais du Rwanda. C’est donc une guerre économique nous imposée quand nous ne pouvons pas facilement consommer les produits de chez-nous. Et donc, c’est un plan qui a été tracé depuis longtemps et il faut que le Gouvernement puisse en prendre conscience », déplore Mwitoere.
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Notons que depuis début février, des milliers d’habitants de Sake ont été contraints de fuir vers Goma.
Cependant, seulement 17.000 personnes ont été enregistrées dans les sites de déplacés à Goma. Cette ville avait déjà accueilli plus de 500.000 personnes déplacées depuis le début des hostilités, selon des sources locales.
A en en croire le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), la plupart des personnes déplacées vivent dans des conditions précaires et n’ont pratiquement pas accès à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé et autres besoins fondamentaux.
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L’insécurité croissante à Masisi prive 630.000 personnes déplacées de l’aide humanitaire, y compris les soins médicaux vitaux aux personnes civiles blessées, victimes des affrontements.