La Société civile urbaine et les motocyclistes exerçant leurs activités à Goma contestent la décision prise par le Maire de de Goma et le Gouverneur de la province, interdisant la circulation des motos après 18 heures sur toute l’étendue de la ville de Goma.
Dans un entretien avec la presse locale ce Mercredi 10 janvier 2024, Marion Ngavho, Président de cette structure s’inscrit en faux contre cette décision. Il estime que celle-ci vise plutôt à faciliter aux éléments de l’ordre de tracasser les habitants qui rentrent tardivement de leurs lieux de travail. Il invite les autorités à lever purement et simplement cette mesure.
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« La Société civile n’accepte pas parce que nous ne voulons pas dans l’état de siège classique que nous avons cassé avec le Premier ministre car beaucoup de populations de la ville de Goma rentrent à la maison entre 20 heures et 21 heures mais les motards nous font arriver à la maison, dans nos avenues. Il n’y a pas beaucoup de bus à Goma qui entrent dans nos avenues, Il y a aussi des embouteillages dans les coins chauds. Nous pensons que c’est un moyen accordé aux policiers de tracasser encore les motards avant et après 18 heures », s’inquiète-t-il.
Et d’ajouter:
« Nous, nous pensons que c’est une mauvaise décision. Nous demandons à l’autorité provinciale et urbaine de la retirer immédiatement mais également de renforcer leurs unités sérieuses et patriotes dans les quartiers, Lac-vert, Mugunga, Ndosho, Kyeshero, Majengo et Bujovu pour assurer la sécurité et la paix. Ce n’est pas le moment de créer le couvre-feu à 18 heures ».
Les conducteurs de leur part rejettent les accusations portées à leur égard et appellent les autorités à revoir leur décision, qui cache selon eux, une nouvelle stratégie de rançonnement.
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« Nous pensons que c’est une nouvelle stratégie pour le maire policier de mettre en place des nouveaux gilets pour faire gonfler encore une fois sa poche. Une mesure qui vient encore une fois restreindre notre travail », se plaint l’un d’eux rencontré à l’ « Entrée Présidentielle ».
Il est à noter que la mise en œuvre de cette mesure reste hypothétique malgré le sens lui accordé par l’autorité, qui selon elle, vise à réduire tant soit peu la criminalité urbaine.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma