Intervenons-nous

La situation demeure tendue à Mugunga, notamment dans les sites de Lushagala Extension, Sam-Sam et Rusayo, où des tirs nourris à l’arme lourde et légère ont résonné dès la matinée de ce jeudi 26 septembre 2024.

Selon des sources locales, ces affrontements ont opposé une unité des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux combattants « Wazalendo » du groupe armé APCLS, dirigé par le général autoproclamé Janvier Karairi.

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Contacté par La Prunelle RDC, le « colonel » Kito Kanyabungo Innocent au sein de l’APCLS a accusé les FARDC d’avoir attaqué ses positions aux alentours de 4 heures du matin.

Selon lui, le bilan provisoire fait état de deux combattants « Wazalendo » tués et d’une dizaine de blessés admis aux soins, en plus de munitions emportées et de positions incendiées.

« Je ne comprends pas pourquoi les FARDC ont décidé de nous attaquer. Nous déplorons les conséquences de cette attaque. J’ai ordonné à mes combattants de se replier temporairement, en attendant que des enquêtes soient menées et que les responsabilités soient établies. Actuellement, ce sont les FARDC qui occupent nos positions, preuve qu’ils sont à l’origine de l’attaque », a-t-il déclaré.

Cependant, la Société civile locale rapporte que des civils ont également été blessés par balle lors des affrontements.

 Cette situation a semé la panique parmi les déplacés, certains d’entre eux fuyant vers Nzulo, Ndosho, Sake, et d’autres vers Minova, au Sud-Kivu, avant que le calme ne revienne quelques heures plus tard.

Le porte-parole de l’armée dans la région, le colonel Guillaume Ndjike Kaiko, que nous avons contacté pour obtenir la version des FARDC, n’a pas fourni de réponse claire.

« Nous sommes en train de vérifier les faits. Pour l’instant, aucune communication officielle n’a été faite à ce sujet, mais nous y travaillons », a-t-il brièvement déclaré.

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Il est important de rappeler que le quartier Mugunga, situé à quelques kilomètres à l’ouest de la ville de Goma, est fréquemment le théâtre de violences impliquant à la fois les Wazalendo et les FARDC, qui sont régulièrement accusés de tracasseries envers la population.

Dans une alerte, le chef de cette entité, avait souligné que la surmilitarisation des quartiers Lac-Vert et Mugunga constituait l’une des principales causes de l’insécurité croissante dans cette zone.

Il a estimé que, sans intervention rapide, la situation risque de déstabiliser davantage les déplacés de guerre installés dans ces sites.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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