Le Maire de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand accuse certains travailleurs des organisations humanitaires d’être impliqués dans le détournement et la vente de l’aide humanitaire en faveur des déplacés de Guerre se trouvant dans des sites des déplacés.
Il l’a fait savoir ce Mercredi 29 Mai à l’occasion de la remise des quelques dons destinés au déplacés et qui ont retrouvés dans un dépôt après avoir été volés par des citoyens en collaboration avec des travailleurs des organisations humanitaires dont leurs noms n’ont pas dévoilé.
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Il s’agit notamment de 48 sacs de semoule de maïs et 38 bâches qui ont été présentés à l’autorité urbaine par le Parquet de Grande Instance de Goma.
Le Magistrat Paluku Kitambala du Parquet de Grande Instance de Goma a indiqué que ces biens ont été directement canalisés aux bureaux des affaires sociales et actions humanitaires de la Mairie pour qu’à leur tour, ils les remettent aux personnes ciblées en fonction de leur degré de vulnérabilité, en l’occurrence les personnes de troisième âge, les déplacés et autres.
« Nous avons ouvert un dossier chez nous et avons arrêté tous les criminels qui avaient pris ces biens. Nous avons fait notre travail dans le cadre de la justice et à vous le maire de faire le reste. Nous avons perquisitionné les dépôts et avons retrouvé ces biens, on ne sait pas d’où ils ont tiré ça mais il y a les noms des donateurs », fait-il savoir.
L’autorité urbaine souhaite ainsi travailler avec des personnes responsables et respectueuses des normes d’éthique et de déontologie. Il s’attriste en outre de voir que les personnes censées aider les « affligés » sont les premières à les remettre sur le plateau de la souffrance
Le Maire tend ainsi la main à tous les citoyens et leur demande de collaborer avec les services attitrés pour endiguer tous les cas similaires, afin « d’assainir l’assiette sécuritaire ».
« Aux humanitaires d’être plus vigilants dans la sélection de leurs collaborateurs parce que ces biens viennent dans des dépôts humanitaires puis on les retrouve sur les marchés. Ce n’est pas normal. Les humanitaires doivent aussi revoir leur politique de sélection par rapport à leur personnel », s’indigne -t-il.
Le Procureur, comme le Maire lancent une mise en garde sévère à l’endroit de tous ceux qui commercialisent les biens reçus des humanitaires et donateurs : « ils ne sont pas des commerçants », a-t-il martelé.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma