Intervenons-nous

    Les mesures prises par le gouvernement pour la commémoration du deuxième anniversaire du Génocide des Congolais (GENOCOST) ne suffisent pas. C’est ce que pense Raphaël Wakenge, coordinateur de l’Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix (ICJP) et Modérateur de la Coalition de la Justice Transitionnelle

    Ce 2 août, jour symbolique de la commémoration des massacres, tueries et d’actes de génocide commis sur les citoyens congolais, la Société Civile du Sud-Kivu appelle les gouvernants à fermer notamment les frontières avec le Rwanda ; pays au cœur du drame congolais.

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    Pour Raphaël Wakenge, les efforts accomplis par le gouvernement sont louables mais devraient être plus nombreux et efficaces pour les victimes et les survivants.

    « Les victimes sont honorés par cette date et nous pensons que ce n’est pas suffisant que de célébrer cette journée. Le gouvernement s’est mobilisé et a déjà mis en place une loi qui s’adresse principalement aux victimes mais aussi à l’écosystème des acteurs de la Société civile, le gouvernement a institué le FONAREV, le CIAVAR, le FRIVAO pour les crime commis dans la province de la Tshopo principalement à Kisangani. Il n’y a pas longtemps, dans le Conseil des ministres, le gouvernement a déclaré la journée du 2 Août comme une journée chômée et payée », dit-il d’emblée.

    Pour le Coordinateur de l’ICJP, les mécanismes d’accompagnement de la loi dite FONAREV devraient être inclus dans le processus de cette commémoration.

    « Nous voudrions aussi qu’on niveau de FONAREV, on essaie d’élargir les activités de manière à ce que le FONAREV devienne une institution qui couvre toutes les provinces et que l’on puisse commencer déjà à faire en sorte que les victimes obtiennent effectivement les réparations ».

    Raphaël Wakenge pense que le gouvernement devrait renforcer les organisations de la Société civile et les organisations des victimes, parce que ce sont ces organisations qui sont dans l’écosystème qui intéresse le processus de réparation.

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    Enfin, ce vaillant acteur de la Société Civile estime qu’il faudra que les mécanismes de justice transitionnelle soient soudés ; qu’au-delà des réparations, qu’on puisse entre-temps réfléchir sur les autres piliers. C’est notamment la poursuite des auteurs, la garantie de non-répétition et la recherche de la vérité pour être plus efficace, conclut Raphaël Wakenge.

    Pour rappel, L’institutionnalisation de cette journée annuelle de commémoration a pour objectif de rendre hommage et d’honorer les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité en RDC ainsi que les personnes qui leur ont apporté assistance.

    Elle a été célébrée pour la première fois le 2 Août 2023 et institutionnalisée par la deuxième célébration du GENOCOST.

    Vinciane Ntabala

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    2 commentaires

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