Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé la prise en charge totale des frais de participation aux examens d’État édition 2025 pour 718 558 élèves finalistes des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, deux régions lourdement affectées par l’insécurité et les déplacements de population
L’annonce a été faite par le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, dans une correspondance adressée à Mudekereza Namegabe Olive, député national élu de Bukavu, qui avait interpellé la Première ministre sur la situation des élèves finalistes dans les zones en conflit.
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« Je tiens à saluer l’engagement patriotique et constant de l’honorable député en faveur du droit à l’éducation dans ces provinces confrontées à une crise sécuritaire persistante, conséquence directe de la guerre d’agression imposée à notre pays », peut-on lire dans la lettre signée par la ministre Raïssa Malu.
Un budget de plus de 34 milliards de francs congolais
Pour rendre effective cette prise en charge, le ministère de l’Éducation a saisi le ministère du Budget par correspondance officielle (n° MINEDU-NC/CABMINETAT/MMM/NCS/0341/2025), sollicitant le décaissement de 34 945 864 000 francs congolais, soit plus de 12 millions d’euros.
Cette décision gouvernementale intervient dans un contexte difficile où plusieurs familles ont été déplacées par les combats entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, selon les Nations Unies.
Des mesures pour les élèves déplacés
Des instructions claires ont été transmises aux chefs d’établissements scolaires via les inspecteurs principaux provinciaux. Elles visent à garantir l’inscription sans entraves des élèves déplacés à cause du conflit. Le ministère insiste sur la continuité éducative et la protection du droit à l’éducation pour tous, quelle que soit la situation de leurs familles.
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Un soulagement pour les parents, mais des incertitudes persistent
Dans les deux provinces, cette mesure est accueillie comme un soulagement pour de nombreuses familles vivant dans des conditions socio-économiques précaires. Cependant, plusieurs interrogations subsistent sur le déroulement pratique des épreuves dans des zones où les écoles n’ont pas fonctionné pendant plus de trois mois.