Alors qu’il y a eu reprise des activités à l’Assemblée Nationale ce mardi 15 mars 2022, le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa ne souhaite pas donner du temps au ministre congolais de la défense nationale et des anciens combattants sur l’enlisement de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri (deux province en État de siège).
Au lendemain de l’attaque sanglante dans les localités de Nduma , Otomabere, Mambume et Kimahutwe situées dans les territoires de Béni et Mambasa en Ituri , l’élu de la ville de Goma dénombre au moins 79 civils tués à l’espace de 3 jours soit du samedi au lundi 14 mars 2022.
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« Malgré les multiples prorogations de l’Etat de siège et la mutualisation des forces FARDC et UPDF, les populations de Béni ville, Oicha, de Komanda et Mambasa viennent de faire un décompte triste d’au moins de 79 civils congolais tués en trois jours soit du samedi au lundi 14 mars courant principalement dans les localités de Ndima , Otomabere , Mambume , de Kimahutwe et d’autres plusieurs agglomérations. Abandonnés dans à leur triste sort, des jeunes gens prennent le risque d’aller chercher ces corps abandonnés dans la brousse et nous voyons des images tristes à Oicha où des populations amènent des corps emballés dans des sacs sur des motos. C’est choquant », se désole Muhindo Kasekwa.
Membre de la commission défense et sécurité à l’Assemblée Nationale, Muhindo veut des explications du ministre de la défense après plusieurs changements dans la gouvernance des autorités militaires et 104 jours des opérations conjointes FARDC-UPDF dans la région de Beni.
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« Mais également, 2068 civils ont été sauvagement massacrés en 331 jours soit une moyenne de 7 civils tués par jour depuis l’instauration de l’Etat de siège. Et pendant la période de la mutualisation des forces UPDF-FARDC, soit 104 jours, on nombre 383 civils tués équivalent à 4 civils tués par jour. Pourquoi peut-on continuer à faire confiance à l’État de siège ainsi qu’à la mutualisation des forces ? Quelle est l’alternative déterminante en vue de sortir cette région de ce désastre affreux ? », s’est-il demandé.
Il reste au Président de l’Assemblée nationale Mboso N’kodia Pwanga de programmer cette question orale avec débat du député Muhindo Kasekwa.
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