Intervenons-nous

l’Est de la République Démocratique du Congo, une ombre s’étend, menaçant les dernières lueurs d’espoir de populations déjà meurtries par des décennies de souffrance. Les Wazalendo, ces miliciens revêtus d’un vernis de légitimité, s’érigent en maîtres d’un territoire plongé dans la terreur et l’impunité. Les récits de violence se multiplient, portés par des voix qui crient leur désespoir face à l’inaction des autorités.

Des tortures, des meurtres, des rançonnements : les atrocités des Wazalendo ne connaissent plus de limites. Ces groupes, tels des prédateurs affamés, s’attaquent à des innocents, mettant en péril la vie des citoyens.

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Le dernier acte barbare sur un motard à Katungulu (Fizi) est le symbole d’une déliquescence d’un État qui semble avoir abdiqué face à la loi du plus fort. Le 10 octobre 2024, un simple refus de payer une taxe illégale a conduit à des violences inacceptables. Comment ne pas penser à ces images effroyables de deux femmes torturées à Fizi ? Ce n’est pas seulement une agression individuelle, c’est un affront à la dignité humaine.

Les témoignages, tels des échos lugubres, révèlent une réalité inquiétante. À Bushushu (Fizi) Ézéchiel est roué de coups, tandis qu’un mineur de 16 ans croupit dans une prison pour un vol présumé. Quel sens cela a-t-il dans un pays où les véritables criminels sévissent en toute impunité ? La colère gronde parmi les acteurs de la société civile, appelant à une intervention immédiate, une exigence de justice qui doit résonner comme un cri de ralliement pour tous les Congolais.

Les barrières illégales, ces véritables points de racket, s’érigent comme des symboles de la défaillance des autorités. Malgré les décisions prises pour les démanteler, leur présence témoigne d’un laxisme coupable. À Salamabila, les Wazalendo s’érigent en juges et bourreaux, infligeant souffrances et humiliations à des citoyens pris au piège de leur impunité.

L’arrestation d’acteurs de la Société civile à Shabunda pour avoir osé s’exprimer est un coup dur pour la liberté d’expression et un indice inquiétant de la dérive autoritaire à laquelle nous assistons. Quand des voix courageuses sont réduites au silence par la peur, quelle démocratie peut encore prétendre exister ?

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Face à cette spirale de violence, il est impératif d’interpeller l’État congolais. L’inaction est complicité. La communauté nationale doit aussi réagir. Une prise de conscience urgente est nécessaire, mais elle doit s’accompagner d’actions concrètes pour rétablir l’ordre et protéger les plus vulnérables. Les citoyens du Sud-Kivu ne peuvent plus attendre ; leur vie et leur dignité sont en jeu.

Nous ne devons pas oublier que derrière chaque chiffre, chaque statistique, il y a des vies humaines. Ces atrocités ne peuvent rester impunies. Le moment est venu de briser le cycle de la violence et de restaurer l’espoir dans une région qui n’en peut plus de souffrir. La RDC mérite mieux, et ensemble, nous devons faire entendre cette voix qui réclame justice et paix. Ne restons pas silencieux face à la terreur des Wazalendo. Agissons, maintenant.

Jean-Luc M.

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