Des entrepreneurs du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC), se disent menacés après la suspension du financement des projets humanitaires et de développement, par la Banque Mondiale.
Dans un mémorandum adressé à Félix Tshisekedi, les entrepreneurs ayant investis et introduits les facteurs pour remboursement d’argent souffrent actuellement de leur traitement.
Réunis mercredi 7 juin 2023 dans la ville de Goma, ces hommes d’affaires venus principalement des provinces du Nord et Sud-Kivu, Ituri, Bas-Uelé, Haut-Uelé et Kasaï, d’ex provinces concernées par les projets, veulent comprendre le contour sur la mise en pause du financement.
Pour eux, cette interruption a déjà occasionné des conséquences désastreuses sur non seulement leur vie, mais aussi sur différents ouvrages dans les provinces concernées.
« Actuellement, certains ouvrages sont menacés par les habitants qui nous ont permis le niveau actuel. Il y a augmentation du banditisme qui occasionne le vol des matériaux en stock, le kidnapping par des groupes armés locaux de nos techniciens. A cet effet, nous entrepreneurs du FSRDC dans les 6 provinces de la RDC, sommes réunis en cette date 07 juin 2023 pour demander aux autorités politico-administratives ainsi qu’à la banque mondiale de tenir compte des dégâts enregistrés sur différents chantiers durant cette période, de tenir compte du taux d’intérêt des emprunts à la banque et aux différents créanciers, de payer dans le meilleur délai nos factures », lit-on dans ce document.
Ces entrepreneurs appellent le nouveau coordonnateur du Fonds Social de la République à préciser la date de reprise des activités.
«Nous laisser sans information, c’est nous embourber dans les situations beaucoup plus difficiles qui risqueraient de créer des pertes en humaines de certains entrepreneurs qui sont bloqués dans les localités où se déroulent les activités. Ces entrepreneurs ne peuvent pas bouger de ces entités tant qu’ils n’ont pas résolus les problèmes avec les créanciers,» ont-ils insisté.
Pourquoi la suspension du financement par la Banque Mondiale ?
Dans un communiqué du 16 mai 2023, la Banque mondiale avait mise en pause les décaissements pour trois projets à la suite de la dissolution du Fonds social de la République Démocratique du Congo.
Il s’agit du Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre en RDC; du Projet de redressement de l’Est de la RDC ; et du Projet de Stabilisation et Redressement de l’Est de la RDC. L’institution précise que les discussions continuent pour arriver à une solution afin de reprendre les activités.
La Banque mondiale a indiqué qu’elle compte travailler avec les autorités de la RDC pour identifier les accords de transition, pour la mise en œuvre de ces trois projets, en vue de minimiser les perturbations dans les activités du projet et tout impact négatif sur les bénéficiaires du projet. Les décaissements pour les trois projets sont donc suspendus, pendant que les dispositions de transition sont identifiées.
Le 4 mai 2023, le Président de la République, Félix Tshisekedi avait dissout le Fond social de la RDC par ordonnance. Il a, à cette occasion, créé un autre établissement, en raison selon lui, de l’évolution du cadre juridique régissant les établissements publics et des impératifs de fonctionnement et d’efficacité.
Magloire Tsongo depuis Goma
6 commentaires
C’est de la manière affreuse cette dissolution car ce projet venait en aide à nombreuses familles par le truchement de certains membres de ces familles qui travaillaient au sein de cette organisation.
Je me demande si cette dissolution n’allait pas entendre la fin du projet pour qu’elle se passe 🤔
Administration hmmm
Chez fsrdc il y avait trop de détournement. Pourquoi avant de créer une autre institution n’est pas d’abord évaluer ce qui existent pour savoir si tout les fonds reçus ont été affectée aux activités comme prévu.
Le gouvernement de la RDC doit toute fois comprendre la gestion d´une société et même d´un projet. La plus part de soit disant conseil du chef de l´état à cette matière doit être viré pour la manque de compétence.
C’est quand-même irrespectueux de prendre ces genres de décision, surtout que le partenaire privilégié n’était pas informé au préalable.
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