Intervenons-nous

    Les cours et les évaluations sont finis dans beaucoup d’écoles de Bukavu, Chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Après pratiquement dix mois d’intenses cours et autres activités scolaires, les écoliers et les élèves resteront à la maison pendant plus de deux mois. Une période de vacances qui leur permettra de préparer la prochaine année scolaire. Mais dans une ville comme Bukavu, les appels à la protection de ces écoliers et élèves se multiplient.

    D’abord, en période de vacances scolaires, beaucoup d’élèves et écoliers devenus vacancières et vacanciers sont à la recherche de l’eau pour leurs familles dans plusieurs quartiers. Dans une ville où l’accès à l’eau pose sérieusement problème, certains de ces élèves se dirigent vers le Lac ou la rivière Ruzizi pour puiser de l’eau qui devra servir à leurs familles.

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    Cette période de saison sèche coïncide donc avec plusieurs noyades déclarées lors de la recherche de l’eau. Plusieurs familles perdent leurs enfants en pareilles circonstances. D’autres, qui, ne vont pas puiser de l’eau sont influencés par leurs amies pour des excursions sur le lac et la Ruzizi.  Des actes qui conduisent parfois au pire.

    Un autre problème, c’est l’insécurité. En effet, depuis plusieurs mois déjà, des responsables d’écoles alertent sur plusieurs tentatives de kidnapping des enfants à partir de leurs écoles respectives. Cette pratique qui consiste à demander de la rançon aux parents des enfants enlevés peut prendre beaucoup d’ampleur au cours des vacances scolaires. Une période où les enfants ne sont pratiquement pas encadrés.

    L’autre problème, ce sont les accidents de la route avec des conducteurs mal ou pas du tout formés. D’autres conduisent dans un état d’ébriété. Ces derniers pourraient être un danger pour des enfants qui jouent généralement sur des routes dans les quartiers en pleine vacances.

    L’autre danger, c’est pour les jeunes filles écolières ou élèves. En cette période de saison sèche coïncidant aux vacances scolaires, elles pourraient être la proie à des prédateurs sexuels prêts à assouvir leur soif nauséabonde sur des enfants sans défense. Ici, plusieurs petites filles non contrôlées par leurs parents, pourraient tomber dans le filet de ces malfaiteurs parfois dans leur toit familial ou lors des sorties non contrôlées par leurs responsables.

    Sur ce sujet, des parents font observer que plusieurs jeunes filles ne reviennent pas sur le banc de l’école à cause notamment des grossesses non désirées.

    En attendant, les vacances commencent et les parents sont interpellés. De nombreux acteurs sociaux les appellent à prendre des mesures idoines pour protéger leurs enfants contre ces dangers qui peuvent menacer leur avenir.

     

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    Plusieurs mesures pourraient être prises dans ce sens : c’est notamment de les encadrer dans des centres de formation professionnelle sérieux afin de ne pas les laisser vagabonder dans leurs quartiers respectifs.

     

    Des activités de type « colonies de vacances » sont également préconisées.

     

    D’autres parents pourraient aider leurs enfants par des occupations légères en cette période de vacances afin de veiller sur leur sécurité physique. Rester à la maison suppose aussi, les protéger contre les dangers des incendies très récurrents en cette saison sèche.

     

    L’Etat est également appelé à renforcer la sécurité pour que les vacanciers et vacancières vivent dans un environnement épanouissant et sans danger. 

     
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