Depuis l’intensification des combats entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la branche armée du mouvement M23, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) s’engage activement à fournir une assistance et une protection aux personnes touchées par ce conflit.
L’organisation concentre ses efforts dans les territoires de Rutshuru, Masisi et les zones environnantes de Goma.
Avec son expérience dans la région et une base opérationnelle à Kirumba, territoire récemment affecté par le conflit, le CICR réaffirme sa détermination à continuer ses opérations pour soutenir la population affectée. Cependant, la situation sécuritaire reste précaire.
“L’insécurité persistante sur l’axe routier Butembo-Lubero-Kirumba et l’attitude hostile envers les travailleurs humanitaires, exacerbée par l’incident tragique ayant visé l’ONG Tearfund, compliquent considérablement les opérations. En raison de ces dangers, le CICR doit temporairement accéder au sud de Lubero via Goma, en attendant une amélioration de la sécurité sur l’axe Butembo-Lubero-Kirumba”, explique l’organisation.
Du principe de neutralité et dialogue
Partant de son principe de neutralité, le CICR maintient un dialogue bilatéral avec tous les acteurs impliqués dans le conflit et les personnes affectées, visant à faire respecter et accepter son rôle humanitaire.
“Cette approche permet au CICR d’assurer la sécurité de son personnel et d’étendre son accès aux victimes de la violence, y compris dans les zones de conflit actif”
Le CICR veut répondre aux besoins urgents
Compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone, l’organisation veut répondre aux besoins urgents des personnes les plus vulnérables sans distinction d’origine, d’appartenance ethnique ou religieuse, conformément à son principe d’impartialité.
“Du 24 au 30 mai 2024, le CICR a ainsi distribué des vivres à 29 043 personnes déplacées parmi les 58 000 ciblées à Kanyabayonga, malgré une interruption due à la dégradation sécuritaire le 30 mai. Le rapprochement des affrontements entre les FARDC et le M23 à Kanyabayonga a provoqué de nouveaux déplacements de civils”:
Le CICR dit en fin ne pas être à mesure, à présent de mener des quelconques évaluations sur la zone Butembo-Lubero en raison du rapprochement des combats dans la zone et réitère néanmoins son engagement à apporter un soutien nécessaire et un espoir aux communautés affectées par ce conflit.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma
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