La Fondation Suisse pour la Coopération Technique (Swisscontact) a commémoré ce 13 mars la Journée internationale des droits des femmes avec certaines femmes artisanes de Bukavu et les leaders communautaires.
A travers une séance d’échange sur le leadership féminin, les femmes ayant marqué la vie par des exploits ont partagé leurs expériences en donnant ainsi des explications sur leurs parcours et les difficultés auxquelles elles ont fait face. Ces femmes ont exposé aux autres sur comment elles ont surmonté les obstacles pour atteindre leurs objectifs.
Dans ces assises, il était question de discuter sur les problèmes que rencontrent les femmes pour accéder aux instances de prise des décisions et pour leur épanouissement social.
Les participants à cette assise estiment que la mauvaise interprétation des certains passages bibliques constitue un frein pour la femme.
Lire aussi: JIF 2024: les droits femmes et les filles ne sont pas respectés dans les Zones de conflits (Dénis Mukwege)
Un autre obstacle c’est la peur de perdre son foyer et d’être jugée négativement par la communauté. Les préjugés et stéréotypes de société ne leur facilitent pas la tâche.
Certaines femmes présentes à cette séance qui se sont démarquées dans les domaines dits masculins, encouragent les autres femmes à la compétitivité dans l’exercice de leur travail. Pour elles, il n’existe pas de travail qui est réservé pour une catégorie de sexe. Ces femmes ont mis un accent particulier sur la capacité de la femme à exercer ce genre de travail masculinisé par la communauté.
« La seule chose que la femme doit avoir dans son esprit c’est savoir fixer des objectifs et ne pas s’en détourner quels que soient les défis ».
Lire aussi: JIF 2024 : le 8 mars célébré en noir, symbole de deuil au Sud-Kivu
Pour ces femmes, réunir les couples pour discuter sur les thématiques d’égalité des droits, serait une solution aux problèmes que connaissent les femmes dans tous les secteurs de la vie.
Celles-ci estiment que si les échanges ne produisent pas des résultats escomptés c’est puisque les partenaires d’un couple sont souvent formés séparément, d’où la persistance du manque de changement des mentalités dans certains coins, villes, familles…
Madlaina Bruderer cheffe de projet à SwissContact est satisfaite des expériences partagées et promet de tenir compte des recommandations émises pour la suite du projet. Celle-ci pense que son organisation va penser à l’élargissement de ses activités pour plus d’impact.
Lire aussi: JIF : le CEDM octroie 40 bourses d’excellence aux filles qui font les options « masculinisées »
« Au niveau des terrains, on va dans les prochaines semaines descendre à Walungu, Birava, Katana pour faire des sensibilisations sur le leadership des femmes. Lors des conversations qu’on a avec différentes couches de population, il y a toujours des sujets qui reviennent et je pense que si tout le monde s’approprie ce sujet avec tout ce que les discussions ont donné. Il y a toujours ce qui revient dans de telles rencontres. Il s’agit par exemple des questions comme le leadership des femmes, à quel point se situent les barrières, et comment surmonter les défis que rencontrent les femmes qui ne peuvent pas se tenir sur le marché de travail. On essaie d’améliorer de donner surtout aux femmes la capacité de continuer avec leurs vies et de trouver un moyen de survivre. »
Ces échanges ont été organisés dans le cadre du projet « uni.es pour l’égalité de genre » financé par L’union Européenne et exécuté par Enabel.
Au Sud-Kivu ce projet est mis en œuvre par SwissContact.