Tenue d’une marche pacifique ce Mardi 14 Mai 2024, dans la ville de Bukavu par les structures citoyennes réunies au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDEC). Cette marche avait pour objectif de solidariser avec les victimes des atrocités du M23 du Nord-Kivu et à dénoncer le silence de la communauté internationale au regard de la crise sécuritaire en RDC.
Partis du rond-point Munzihirwa à Nyawera, les manifestants ont chuté au gouvernorat de province à La botte. Ces derniers avaient des calicots sur lesquels on pouvait lire « Nous voulons la paix à l’Est, ne touche pas à ma constitution ou encore nous disons non, non aux massacres de nos frères et sœurs du Nord-Kivu par les rebelles du M23 soutenu par le Rwanda et l’Ouganda ».
Au gouvernorat de province où ils ont chuté pour lire et déposer leur mémorandum adressé au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, ces acteurs sociaux n’ont pas été reçus par une quelconque autorité provinciale et ce, malgré plusieurs minutes de patience.
Les manifestants, dans leur mémorandum lu ce même jour devant la presse, ont demandé au Président de la RDC de chercher des solutions palliatives pour le retour de la paix au lieu de se concentrer dans le processus de modification de la constitution.
Les forces sociales, mouvements citoyens et groupes de pression réunis au sein du BUDEC soutiennent sans relâche les forces gouvernementales qui ont laissé leurs familles pour défendre l’intégrité du pays.
Suite à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire à l’Est du pays, le BUDEC exige « A la communauté internationale de renforcer son engagement politique et diplomatique afin de trouver des solutions et mettre fin à ces perpétuels cycles de violence en RDC ».
« La dotation par les dirigeants congolais des moyens suffisants aux forces armées de la RDC étant donné que c’est l’unique force qui défend sans hypocrisie le drapeau national. Que le bureau définitif de la chambre basse du parlement qui sera élu, mette sur les matières à traiter, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le retrait de la RDC de l’East African Community et d’autres forces étrangères qui ont montré leurs limites dans le rétablissement de la paix dans la partie orientale. La fermeture des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda jusqu’à nouvel ordre. La rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis, le Royaume Uni ainsi que la France ».
Ils ont rappelé au Président de la République que le pays est sous menace de balkanisation.
Il convient de préciser que des voix continuent de se lever à travers le pays pour demander au Président de la République de mettre en place des mécanismes pour le retour de la paix dans la partie orientale. Une partie sous insécurité grandissante causée par des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.