La dégradation de la voirie urbaine de la ville de Bukavu rend difficile la circulation de la population. Des tronçons réhabilités par les gouvernements précédents présentent aujourd’hui un visage peu reluisant.
C’est le cas de la route place de l’Indépendance-carrefour qui se dégrade du jour le jour, et qui risque de se couper au niveau de « Kaduru ». Ici, les conduites d’eau sont bouchées et l’eau de la pluie se déverse sur la chaussée.
La route industrielle connaît la même situation avec les eaux de la rivière Kawa qui débordent sur la chaussée chaque fois qu’il plait. Le passage est difficile au niveau du dépôt central de la société Bralima où un grand trou est visible.
Le tronçon essence-marché de Kadutu, chez Kibonge, ne ressemble même pas à une route. Des eaux stagnantes ont créé un lac artificiel sur le lieu. Il faut dire qu’au courant de la semaine, les vendeurs des souliers en plastique ont même bloqué cette route pour exiger sa réhabilitation.
De la place Bwindi jusqu’à la commune de Bagira, on observe plusieurs nids de poule sur la route, rendant ainsi difficile la circulation.
La dégradation de ces routes jadis réhabilitées, pose un sérieux problème sur la construction des routes de la ville. Des habitants se demandent ce que sera le sort d’autres tronçons qui avaient été laissés pour compte et dont ils espéraient voir leur réhabilitation.
Il faut dire que même les routes qui étaient en chantier, les travaux se sont arrêtés sans arriver à terme. C’est le cas de la route place Mulamba-Ruzizi 1 dont les travaux ce sont arrêtés au niveau de l’Institut Mushere à Nguba.
Les travaux de construction de la route place de l’Indépendance-Amsar sur la RN2, ce sont arrêtés au niveau de Kazingo. L’entreprise Trabemco qui exerçait sur cette route est rentrée à Goma en attendant, selon ses dires, la suite du financement.
Il faut rappeler que plusieurs promesses ont été faites par les autorités tant nationales que provinciales sur plusieurs financements trouvés et obtenus afin de réhabiliter la voirie urbaine.
C’est le cas de la Banque africaine de développement (BAD), qui par la bouche de son président Akinwuni Adesima, avait promis 200 km de route pour la province. Une promesse faite devant le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de l’inauguration du laboratoire agricole de l’IITA à Kalambo, il y a une année déjà.
Le gouverneur de la province, Theo Ngwabije, avait également annoncé lors de son retour du premier voyage à Kinshasa, avoir décroché un financement de la Banque mondiale pour cette fin. Lors de son deuxième voyage, il avait fait savoir qu’il revenait avec des poches pleines pour construire les routes en province.
En attendant, la population assiste impuissamment à la dégradation de la voirie urbaine et se demande là où sont passé les millions promis.
Thomas Uzima
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