À Kamanyola, alors groupement de la Chefferie de Ngweshe en territoire de Walungu (Sud-Kivu), les autorités locales installées par la rébellion du M23 ont annoncé la suspension des activités de certaines structures de la Société civile, les accusant de « déstabiliser la cohésion sociale ».
Dans un communiqué rendu public, Hassan Shabani, nommé comme « Chef de Cité » par la rébellion, affirme que plusieurs structures se réclamant de la société civile ne sont pas reconnues officiellement et ne disposent d’aucune qualité légale pour représenter la population.
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« Nous annonçons la suspension de ces structures qui, au lieu de favoriser la cohésion sociale, contribuent à l’accroissement de la haine et des conflits au sein de la population », peut-on lire dans le communiqué.
Une gestion imposée sous contrôle du M23
Il est important de rappeler que Kamanyola, anciennement un groupement de la chefferie de Ngweshe, a été élevé au rang de “cité” par les responsables de la rébellion du M23, sans reconnaissance officielle des autorités de la République démocratique du Congo. La gestion quotidienne de cette entité, située dans une zone marquée par l’instabilité, se fait désormais sous l’influence directe de la rébellion.
Se référer à l’administration « officielle » du M23
Dans son communiqué, Hassan Shabani invite les organisations partenaires et les acteurs humanitaires à se référer uniquement à l’administration qu’il représente pour toute action ou initiative à Kamanyola.
Cette suspension soulève des inquiétudes parmi plusieurs organisations locales, qui redoutent une restriction de l’espace civique dans une zone déjà fragilisée par diverses tensions et les violations des droits humains.