Une année et trois mois après le carnage ayant frappé en majorité des civils, principalement des adeptes de la secte religieuse « Wazalendo », les femmes et enfants des victimes réclament la libération de leurs maris et la prise en charge de leurs enfants.
Lors de leur rencontre avec le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, ces femmes ont exprimé leur désarroi, précisant que, malgré le temps écoulé, leurs maris sont toujours incarcérés à la prison centrale de Munzenze, alors qu’ils sont « innocents ».
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« Depuis ce carnage, nos maris et nos enfants ont été tués, et d’autres sont encore à Munzenze. Nous demandons leur liberté. Les enfants orphelins qui sont restés traversent des moments difficiles ; certains sont devenus des enfants de la rue et personne n’est capable de subvenir à leurs besoins, notamment pour leur scolarisation. Nous demandons que le gouverneur s’implique pour trouver une solution », a déclaré Chikwanine Kahasha, porte-parole des femmes.
Par ailleurs, elles exigent également la prise en charge de leurs enfants, qui ont dû interrompre leurs études à la suite du carnage qui a emporté leurs parents.
« Nous sommes venues voir le gouverneur pour comprendre la raison de leurs arrestations. Nous traversons l’enfer. Cela fait déjà une année et trois mois, et au moins 300 enfants sont restés à la maison, sans pouvoir être scolarisés. Les personnes arrêtées sont persécutées, et on nous avait promis qu’elles seraient jugées le 2 août. Mais, jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait », a ajouté Mugoli Esther.
Ces femmes ont indiqué que le Gouverneur les a assurées de sa volonté d’écouter leurs préoccupations, qui seront transmises à travers une délégation prévue pour ce mardi 19 novembre.
Rappelons qu’au moins 57 civils non armés ont été tués le 30 août 2023 par des membres des forces de défense et de sécurité alors que des membres de la secte « wazalendo » voulaient manifester contre la Mission des Nations Unies en RDC, la MONUSCO.
Trésor Wilondja