Le bilan des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Bukavu ce jeudi 14 novembre 2024 fait état d’une victime humaine, de plusieurs blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels. Une femme a été emportée par les eaux, six écoliers ont été grièvement blessés et des maisons ont été inondées, entraînant la destruction de nombreux biens de valeur.
Les pluies torrentielles qui ont frappé une grande partie de la ville ont causé des inondations sur plusieurs avenues, provoquant des dommages considérables. Selon certaines sources, une femme a été emportée par les eaux. Son corps sans vie a été retrouvé dans la rivière Kawa, au quartier Nkafu.
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D’autres zones de la ville, notamment l’avenue Pesage 2, Panzi, et une partie de l’avenue Industrielle, ont également été gravement touchées par les inondations.
À ces endroits, des biens de valeur ont été engloutis par les eaux. Dans certains carrefours comme celui de Nyawera et de la Place de l’Indépendance, les piétons ont rencontré de grandes difficultés pour traverser les rues en raison de l’eau stagnante sur la chaussée. Certaines avenues récemment pavées ont aussi été submergées, rendant la circulation difficile.
Dans la commune d’Ibanda, un incident tragique s’est produit à l’école primaire Nyandja, où six écoliers ont été grièvement blessés suite à l’effondrement d’un mur de l’établissement. Ces élèves ont été rapidement évacués vers une structure sanitaire locale pour recevoir des soins appropriés.
La situation a été vivement regrettée par la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), qui a appelé les autorités à prendre des mesures urgentes.
Son porte-parole, Alain Mutiki, a fait le point sur les dégâts humains et matériels.
« La pluie qui s’est abattue sur la majeure partie de la ville de Bukavu a causé des dégâts humains, notamment avec l’effondrement d’un mur sur des écoliers dans une école située dans la commune d’Ibanda. La Nouvelle Dynamique de la société civile appelle les responsables d’établissements scolaires à être plus vigilants, car de nombreuses écoles ont des murs déjà fragilisés. »
De son côté, Mizo Kabare, responsable de l’association « Bons Samaritains », qui œuvre pour le ramassage des déchets à Bukavu, a dénoncé la mauvaise gestion des déchets dans la ville.
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Selon lui, l’absence de gestion appropriée des ordures et le jet des déchets dans la nature constituent un danger pour la population. Il a lancé un appel aux autorités locales pour qu’elles adoptent une politique de gestion responsable des déchets afin de prévenir de tels désastres :
« Nous ne pouvons pas continuer à jeter des déchets partout, à encourager les jeunes à les verser dans les caniveaux et espérer vivre dans une ville propre et bien assainie. L’environnement réagit lorsque nous l’attaquons et que nous le payons cher. C’est pourquoi il est crucial que les familles organisent des débats citoyens sur la gestion des déchets. Nous devons sensibiliser la population pour qu’elle cesse de jeter les ordures en désordre, car cela représente un danger réel pour la sécurité publique. »
À chaque pluie, Bukavu enregistre d’importants dégâts dus à l’absence de drains adéquats et à des éboulements de terre.
Murhula Machumbiko, président de la Société civile de la commune d’Ibanda, a lancé un SOS aux autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures strictes concernant les constructions anarchiques. Il a aussi recommandé à la population de participer aux travaux communautaires d’assainissement, notamment le curage des caniveaux, afin de prévenir les inondations pendant la saison des pluies.
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« Nous demandons aux autorités de veiller à ce que les constructions anarchiques soient interdites, surtout pendant cette période pluvieuse. Nous appelons aussi la population à participer aux travaux communautaires, comme les ‘salongo’, et à effectuer le curage des caniveaux pour sauver des vies humaines », a-t-il souligné.
Dorcas Kanozire, Stagiaire Centre Universitaire de Paix (CUP)