Une vive tension s’est observée depuis la matinée de ce mercredi 30 octobre 2024 à Kabimba, dans le territoire de Kalemie, en province de Tanganyika. Des habitants en colère ont brûlé des pneus devant l’usine de production de ciment « Ciment Lac », gérée par l’entreprise chinoise GLC, pour réclamer l’installation de l’eau, de l’électricité et le respect des accords signés entre la population de Kabimba et cette société.
Dans un mémorandum déposé à la société GLC, des habitants, en collaboration avec la Société civile de Kabimba, ont également exigé la signature d’un protocole d’accord.
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« Ils réclament le respect d’un calendrier concernant les avantages relatifs, notamment le problème d’adduction d’eau prévu en novembre 2023, qui n’a pas été respecté. De plus, l’installation du courant dans la cité, prévue en mars 2024, n’a pas non plus été réalisée. La construction de la route Kabimba-Kalemie, prévue en juillet 2024, n’a pas avancé, ce qui nuit aux activités d’artisanat, de pêche, d’élevage et d’agriculture, initialement prévues pour janvier 2024 », indique Dominique Wilondja, habitant de Kabimba.
Contacté, l’administrateur du territoire de Kalemie, John Mutombo, a expliqué que la non-réalisation de ces projets est due au remplacement du responsable de la GLC basé à Kabimba.
Mutombo précise que les projets devraient reprendre une fois le nouveau comité installé et que celui-ci puisse se pencher sur les projets en cours.
« Je suis devant le bureau de la Société en train de discuter avec la population et les autorités de la société. Nous allons prendre le temps nécessaire pour trouver une solution. Le problème résidait au niveau de l’administration ; l’ancien responsable est parti avec les archives, y compris celles concernant Kabimba, et le nouveau doit repartir de zéro », a-t-il ajouté.
Il appelle la population à rester calme et promet de suivre de près, en collaboration avec la société civile, pour trouver une solution efficace.
Rappelons qu’il y a plus de 10 ans que la population de Kabimba vit sans électricité ni eau potable, malgré la présence de la Société GLC qui fabrique le ciment dans cette région. Une situation dénoncée par les habitants.