Intervenons-nous

La découverte de fœtus est devenue un phénomène récurrent dans la ville de Bukavu et ses périphéries. Ce mercredi 23 octobre 2024, un corps sans vie d’un fœtus a été découvert, jeté dans un caniveau à Nyamuhoza, dans le groupement de Mudusa, territoire de Kabare en province du Sud-Kivu.

Selon la Société civile Forces Vives de Mudusa, qui s’est confiée à La Prunelle RDC, c’est dans la matinée de ce jeudi que le corps d’un fœtus d’environ sept mois a été retrouvé dans un caniveau sur la Route Nationale N°5.

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« Ce mercredi matin, nous avons retrouvé le corps sans vie d’un fœtus âgé d’à peine sept mois, emballé dans un sachet et jeté dans un caniveau à Nyamuhoza sur la RN5 », a déclaré François Mubalama.

La Société civile Forces Vives du groupement dit condamner ce nouveau cas d’avortement clandestin. Elle note que ces cas sont devenus monnaie courante et demande aux autorités de trouver des solutions en vue de pallier cette situation.

Il est à noter qu’il y a à peine deux mois, un cas similaire a été signalé à Mulonge, dans le village de Buhozi, en territoire de Kabare. Récemment, le 8 octobre 2024, un fœtus d’environ 7 et 8 mois a été retrouvé jeté au niveau du Beach Maendeleo, avenue Kabungulu, quartier Kimanga Commune de Kalundu sur le lac Tanganyika dans la ville d’Uvira au sud du Sud-Kivu.

Les cas d’avortements clandestins sont légion dans la province du Sud-Kivu. Plusieurs cas sont rapportés principalement dans Bukavu, Chef-lieu de la province, d’autres villes et territoires du Sud-Kivu.

Des défenseurs des droits humains attribuent cette situation à un faible niveau d’éducation sur la santé sexuelle et de la reproduction et sur le non-accès aux contraceptifs par des filles et femmes.

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Nombreuses filles qui se retrouvent avec des grossesses non désirées préfèrent la voie de la facilité avec des méthodes parfois dangereuses pour se débarrasser des grossesses. Ce qui entraîne la mort dans certains cas.

Les défenseurs des droits humains appelle les services publics à multiplier les sensibilisations sur la santé sexuelle et de la reproduction dans les entités du Sud-Kivu en vue de réduire drastiquement les risques liés à l’irresponsabilité sexuelle chez des adolescents mais également de réduire des dégâts qui pourraient résulter des avortements clandestins. 

Suzanne Baleke

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