Intervenons-nous

    Dans une lettre ouverte adressée aux députés nationaux et sénateurs du Sud-Kivu, le député provincial Didier Katembera met en lumière la situation préoccupante de l’enseignement de base dans la province. Alors que la rentrée scolaire 2024-2025 devait débuter le 2 septembre, les élèves du Sud-Kivu restent sans enseignement en raison d’un mouvement de grève déclenché par les syndicats d’enseignants. Le député appelle les députés nationaux et sénateurs élus du Sud-Kivu à trouver une solution dans le budget qui devra être voté.

    Didier Katembera rappelle que la grève, conforme à l’article 39 de la Constitution qui garantit cette liberté, a été initiée en réponse à des conditions de travail jugées indignes.

    Les enseignants de la province continuent de percevoir des salaires insuffisants, une situation accentuée par la promesse d’une augmentation de 50.000 francs congolais, annoncée par le Ministère des Finances, mais qui reste à concrétiser.

    Dans sa lettre, le député souligne que l’article 43 de la Constitution garantit la gratuité et l’obligation de l’enseignement primaire dans les établissements publics.

    Il déplore que les efforts du Président Félix-Antoine Tshisekedi pour améliorer la situation éducative soient entravés par des obstacles persistants dans le Sud-Kivu.

    « Quel malheur ! », s’exclame-t-il, faisant référence à l’impact désastreux de cette situation sur l’avenir des enfants de la région.

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    Katembera appelle donc les parlementaires à agir rapidement. Il demande un examen minutieux du budget en cours pour s’assurer d’une augmentation significative des salaires des enseignants, indépendamment des disparités régionales.

    Il souligne que cette démarche est essentielle pour garantir l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire, un principe fondamental inscrit dans la Constitution.

    « Nous vous prions d’user, en toute urgence, des moyens parlementaires à votre disposition pour pallier ce problème qui sacrifie l’avenir de nos enfants et de la nation toute entière, en votant pour un budget qui promeut l’enseignement au pays par des innovations notamment par une hausse considérable de l’enveloppe salariale des professionnels de la craie et ne tenant pas compte des zones salariales au pays. Cela aura pour effet positif, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire de base telle que consacrée par la Constitution de notre Pays et matérialisée par le Chef de l’Etat, Son Excellence Felix-Antoine Tshisekedi », appelle Didier Katembera.

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    La session budgétaire de septembre, selon Katembera, représente une opportunité cruciale pour faire avancer la cause de l’éducation dans la province.

    Il exhorte les élus à se mobiliser pour soutenir cette initiative, rappelant à la population du Sud-Kivu l’importance de leurs efforts pour un avenir éducatif meilleur.

    « La session de Septembre en cours étant essentiellement budgétaire, a entre autres pour missions d’étudier scrupuleusement les contours du budget. La population du Sud-Kivu en général vous saura gré pour les efforts que vous ne ménagerez pour la cause noble de l’éducation en Province ».

    Face à cette crise, la pression monte sur les décideurs pour qu’ils agissent en faveur d’une solution rapide et durable, afin que les enfants du Sud-Kivu puissent retrouver le chemin de l’école dans des conditions dignes.

    Edith Kazamwali

     

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