Des tirs d’arme à feu ont résonné dans le village de Katogota, situé dans le Groupement d’Itara/Luvungi au Sud-Kivu, dans la matinée du vendredi 6 septembre 2024. Ces coups de feu marquent un affrontement entre des hommes armés non identifiés et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), faisant suite à un incident de vol signalé dans la concession IPAC.
Selon les témoignages locaux, les hommes armés ont attaqué la concession IPAC, ce qui a conduit à une réaction rapide des militaires des FARDC. Les forces de défense et de sécurité ont immédiatement bloqué toutes les routes d’entrée et de sortie du Groupement de Luvungi afin de contenir la situation.
L’affrontement s’est intensifié avec l’arrivée de deux individus à moto, armés et soupçonnés d’être impliqués dans l’incident.
Lors des échanges de tirs, l’un des suspects a été abattu par les FARDC, tandis que l’autre a réussi à prendre la fuite. Les autorités ont identifié le suspect décédé comme étant potentiellement lié à un groupe d’autodéfense connu sous le nom de « Indiafoka », qui opère dans les hauts plateaux du Groupement d’Itara.
Monsieur Juvénal Twaibu, chercheur au Centre indépendant de recherches et d’études stratégiques au Kivu (CERESKI), a confirmé que le suspect était présent au mauvais endroit au mauvais moment.
« Le présumé était suspecté d’être impliqué dans l’embuscade. Lorsque les FARDC ont tenté de l’interroger, il a opposé une résistance qui a conduit à son élimination » a-t-il déclaré.
La communauté de Katogota a vécu une nuit d’angoisse, ne comprenant pas entièrement les raisons de cet affrontement.
Les habitants, préoccupés par la présence des hommes armés, ont passé la nuit dans une grande inquiétude, accentuée par le manque d’informations claires sur la situation.
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L’incident a mis en lumière les tensions persistantes dans la région et les défis auxquels sont confrontées les autorités locales pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité des populations.
La présence de groupes armés et les conflits sporadiques dans la région continuent d’alimenter l’instabilité, laissant les habitants dans une situation précaire.
Les autorités locales et les FARDC continuent de mener des investigations pour clarifier les circonstances exactes de l’incident et renforcer la sécurité dans la région.
Ishara Yambisi bin Kashenya, depuis la Plaine de la Ruzizi