La sous-division provinciale de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté de Kalehe 1 lance un appel urgent aux autorités concernant l’occupation de nombreuses écoles par des déplacés ayant fui les conflits du M23. Au total, soixante-trois écoles sont concernées, y compris l’École Primaire Kea, Buashi, Mulongo, l’Institut Kalungu, et l’Institut Kicheko, entre autres. Cette situation entrave la préparation des établissements pour l’année scolaire 2024-2025, et les responsables de ces écoles n’ont pas pu effectuer les travaux nécessaires à cause de cette occupation.
Selon un document d’alerte reçu par La Prunelle RDC, Maheshe Nteranyi Pascal, Chef de Division de Kalehe 1, indique que cette situation perdure depuis plus d’un an dans le groupement de Buzi à Minova.
Les déplacés, fuyant les conflits du M23, ont transformé les salles de classe en abris temporaires.
« Lors de notre visite la semaine dernière, nous avons constaté une situation préoccupante qui nécessite votre intervention personnelle pour garantir une éducation de qualité et le bien-être des enfants », a-t-il déclaré.
À une semaine de la rentrée scolaire, de nouveaux déplacés continuent d’occuper les écoles, empêchant ainsi les travaux préparatoires nécessaires, tels que la réhabilitation et la désinfection des salles de classe. Nteranyi Pascal redoute un report de la rentrée scolaire dans cette région du Sud-Kivu. Il souligne que la présence des déplacés dans les écoles pourrait perturber les cours, affecter l’apprentissage des élèves, entraîner des retards dans le programme scolaire et limiter l’accès à une éducation de qualité.
De plus, les conditions de vie des déplacés dans les salles de classe sont souvent insalubres, ce qui peut affecter leur santé physique et mentale. La présence des déplacés peut également restreindre l’accès aux ressources scolaires et engendrer des tensions entre les élèves locaux et les déplacés.
Face à cette situation, la sous-division éducationnelle Kalehe 1 appelle à une intervention des organisations humanitaires. Ces organisations pourraient fournir un soutien aux déplacés à travers des programmes d’éducation alternative, des soins de santé, ou des ressources de base, ainsi que la mise en place de camps communautaires pour libérer les écoles occupées.
Le représentant du chef de groupement de Buzi précise que des espaces pour accueillir les déplacés sont disponibles, mais ces espaces ne sont pas encore aménagés pour faciliter leur transfert.
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« Les organisations humanitaires peuvent intervenir pour fournir un soutien aux déplacés, que ce soit par des programmes d’éducation alternative, des soins de santé ou des ressources de base y compris la mise en place des camps communautaires pour ces déplacés afin de libérer les écoles occupées ».
Enfin, la sous-division appelle les autorités compétentes, ainsi que le gouvernement provincial et national, à envisager des solutions urgentes à court et moyen terme.
« Il est essentiel de trouver des solutions durables comme la réhabilitation des infrastructures, la construction de nouveaux centres d’accueil, pour garantir que les enfants puissent retourner à une éducation normale tout en répondant aux besoins des déplacés. La gestion de cette situation nécessite une coordination efficace entre le gouvernement, les Organisations Non Gouvernementales et les communautés locales pour s’assurer que les droits et les besoins de tous les enfants soient respectés ».
Le Chef de Division implore le Gouverneur de faire de cette question préoccupante une de ses priorités pour garantir une rentrée scolaire sereine dans cette zone de la province en situation d’urgence.