8 déplacés sont morts et plusieurs autres blessés. C’est le bilan du bombardement attribué aux rebelles du M23 – RDF dans les camps de déplacés autour de la ville de Goma.
La journée du Vendredi 3 Mai a été cauchemardesque pour les habitants de l’ouest de la ville de Goma. Les plus touchés sont des déplacés de Guerre cantonnés dans différents sites autour de la ville.
En effet, plusieurs bombes larguées probablement par les rebelles du M23-RDF-AFC depuis leurs positions en territoire de Masisi ont explosé dans le site temporaire de la 8 ème CEPAC Mugunga et Lushagala.
Selon des sources locales ces explosions ont causé la mort de 8 personnes et plus de 25 blessés.
D’autres sources non officielles évoquent un bilan de 13 personnes.
Aucune communication n’a été encore faite à ce sujet de la part des autorités compétentes.
Cette situation a même causé un soulèvement dans le chef des déplacés qui ont barricadé la route Goma-Sake pendant des heures avant que la situation ne revienne au calme quelques heures après suite à l’intervention des forces de l’ordre.
« Ma population est devenue victime des conflits, il y a même ceux-là qui ont décidé d’emballer leurs objets parce qu’ils ne veulent plus vivre dans cette contrée, compte tenu des tragédies qui s’y déroulent du fait que les sites sont en train d’être pris pour cible » dénonce Dedesi Mitima, chef de Quartier Lac-vert.
Dans un communiqué de presse rendu public par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) ce samedi 4 Mai, Cette organisation Humanitaire déplore l’afflux des déplacés dans des hôpitaux en ville, et dont la grande majorité est constituée par des femmes et des enfants.
27 blessés, dont 16 femmes et 10 enfants ont été pris en charge par les équipes médicales de l’hôpital CBCA Ndosho, soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le CICR déplore la mort de quatre enfants à leur arrivée à l’hôpital.
Parmi les blessés, six se trouvent dans un état critique.
Au moins 24 d’entre eux, actuellement traités au bloc opératoire et suivi par le service des soins intensifs, ont été blessés par des éclats d’un engin explosif, note le CICR.
« Tous les jours, et ce depuis des mois, nous rencontrons des femmes, des enfants, des blessés. Autant de personnes qui subissent directement les conséquences de ce conflit et qui deviennent de plus en plus vulnérables. L’événement d’aujourd’hui est un exemple criant » a dit Myriam Favier, cheffe du bureau CICR à Goma.
« Toutes les parties au conflit doivent respecter le droit international humanitaire et épargner les civils. Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. »
Ce type d’incident touche en particulier les quartiers proches de la ville de Goma et les sites de personnes déplacées autour de la ville, en raison notamment de la proximité des opérations militaires aux civils.
Depuis plusieurs mois, les civils sont victimes d’événements similaires à ceux de ce 3 Mai à Goma et ailleurs. Des incidents impliquant des engins explosifs en zones peuplées.
Quand les combats s’approchent, les conséquences sont souvent très lourdes pour les civils.
Il faut souligner que depuis quelques jours, les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda présent sur le sol congolais depuis quelques années déjà font un avancé significatif sur les lignes des fronts, depuis ce 1 mai, ils ont réussi à s’emparer des plusieurs localités stratégiques du territoire de Masisi y compris la cité Minière de Rubaya (située à plus ou moins 40 kilomètres à l’ouest de Goma) où ils imposent la loi.
Des sources de la société civile de Masisi indiquent que ces rebelles s’approchent aussi du Chef-lieu du territoire où ils ont érigés différentes barrières dans toutes les entrées et sorties des entités sour leur controle.
2 commentaires
Pingback: Guerre d'agression Rwandaise: une nouvelle vague de plus de 2.000 déplacés arrive à Lac-Vert ! - La Prunelle RDC
Pingback: Des camps de déplacés bombardés à Goma : appel à l’action de la CPI et du Conseil de Sécurité de l’ONU - La Prunelle RDC