La tension est montée d’un cran à Nzuma, Mavivi et ses environs en territoire de Beni, au Nord-Kivu, ce vendredi 1er Mars 2024. Cette situation est observée au lendemain d’une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) dans cette partie.
D’après nos sources, au moins 3 civils ont été tués par des assaillants lors de cette attaque. Outre des morts, d’autres civils ont été blessés et poursuivent des soins appropriés dans une structure sanitaire de la place.
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Certains rescapés de cette attaque qui se sont exprimés dénoncent l’inaction des forces de sécurité qui sont arrivées après l’attaque. Des habitants ne savent pas encore comprendre par quel moyen des ennemis se sont infiltrés dans ce quartier pas totalement isolé situé près de l’aéroport de Beni-Mavivi, pourtant surmilitarisé.
A en croire Paluku Kayumbu Jackson, des assaillants ont d’abord pris en otage, le cultivateur Paluku Kasabya, habitant du village Mbau, qu’ils ont utilisé comme pisteur jusqu’au quartier Nzuma.
Le civil pisteur a été tué après avoir déclaré qu’il était fatigué a expliqué Grâce Eve, une jeune fille ayant vécu en cachette la scène macabre.
Des jeunes en colère qui ont barricadé la route Beni-Oïcha, par des troncs d’arbres, qu’ils ont coupés, ont été dispersés à l’aide des gaz lacrymogènes par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) déployés pour la cause.
Quelques interpellations ont même été enregistrées dans le rang des manifestants. Interrogé par La Prunelle RDC, le Chef du quartier Nzuma, monsieur Josué Kapisa, qui déplore cette nouvelle attaque appelle ses administrés à l’apaisement.
Cette autorité de base qui rassure sur la détermination des militaires FARDC à poursuivre des assaillants, invite les habitants à toujours remonter des alertes en temps réel.
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Des altercations entre manifestants et forces de l’ordre et sécurité ont paralysé toutes les activités dans ce quartier du village où le drame a eu lieu. Les secteurs les plus touchés sont ceux de l’éducation et le commerce.