La Fondation Panzi du Docteur Denis Mukwege condamne « fermement » le meurtre de Madame Anne Marie Buhoro. C’est le Docteur Denis Mukwege en personne qui signe le communiqué de presse.
« La Fondation Panzi est en deuil. La violence aveugle vient d’ôter la vie à Madame Anne Marie Buhoro, staff du projet Réparation intérimaire de la Fondation Panzi. Une fois de plus la barbarie vient de faucher ce qu’il y a de plus précieux, la vie humaine », regrette le Docteur Denis Mukwege.
Cet agent et défenseuse des droits humains Anne Marie Buhoro Mwabireke avait été sauvagement tuée dans la nuit de vendredi 28 au samedi 29 janvier 2022 à Minova dans le Groupement de Buzi en Territoire de Kalehe au Sud – Kivu, par le Capitaine Jérémie Saleh Bin Saleh des Forces Armées de la République Démocratiques du Congo, avec qui elle cohabitait.
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« Nous avons perdu une collègue, une activiste prodémocratie, combattante pour la justice, une lanceuse d’alerte, un agent de changement, une sœur et une mère. Lors du drame de Minova de 2012 où le corps des femmes était utilisé comme champ de bataille, Anne Marie Buhoro s’était illustrée dans la lutte contre les violences basées sur le genre, fustigeant le viol utilisé comme arme de guerre. Cela lui a valu une reconnaissance populaire aussi bien à Minova au Sud-Kivu que dans la Province du Nord-Kivu », dit le Prix Nobel de la Paix.
Pour Denis Mukwege, ce meurtre illustre les risques que prennent les femmes qui voudraient changer leur vie en se battant sur tous les fronts pour élever les leurs dans un environnement qui ne garantit pas la sécurité à tous.
« La Fondation Panzi dénonce cet énième assassinat ignoble qui fragilise les efforts des femmes engagées à reconstruire leur tissu social détruit par les violences subies » dit ce communiqué parvenu à laprunellerdc.cd.
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La Fondation Panzi à travers son Président demande aux autorités judiciaires d’enquêter sur ce « crime odieux » et de s’assurer que le responsable soit traduit en justice, sanctionné conformément à la loi et que des peines exemplaires soient prononcées à son encontre afin de dissuader d’autres potentiels criminels.
Jean Luc M.