Intervenons-nous

La dernière attaque des rebelles survenue le mercredi 3 novembre 2021 dans la ville de Bukavu, continue à faire réagir des acteurs de tout bord.

Dans cette tribune que vous propose Laprunellerdc.info, Didier Amani Sangara, écrivain et analyste indépendant  y va par un questionnement et se demande si ce qui s’est passé à Bukavu ne sont que des stratagèmes pour imposer le « tristement célèbre  » état de siège au Sud-Kivu.

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Nous vous proposons l’intégralité ci bas:

L’attaque de Bukavu : Premier round de la campagne présidentielle 2023 

L’attaque du mercredi 3 novembre 2021 vers une heure du matin de plusieurs positions des forces armées de la RDC dans la ville de BUKAVU s’avérerait être une histoire montée par la haute hiérarchie politico-militaire dans l’objectif d’aboutir au tristement célèbre état de siège qui fait couler encre et salive au Nord-Kivu et en ITURI. 

Ce serait logiquement une réplique flagrante à la déclaration du 1er novembre 2021 faite par les députés nationaux élus du Nord-Kivu et de l’Ituri, qui, sans ambages, ont désapprouvé la 11ème prorogation de l’état de siège sans un plan de sortie crédible.

En effet, en RDC, l’organisation des élections de 2023 sont d’actualités. A l’instar de Joseph Kabila Kabange, son ex mentor, le président Félix Tshisekedi veut élargir et enfin d’exclure les zones électorales à forte démographie. Les populations des zones frappées par la disposition constitutionnelle reprise à l’article 85, ne pourront fatalement pas participer aux prochaines élections de leur propre pays.

Sans Vital Kamerhe au Sud-Kivu, Mbusa Nyamwisi au Nord-Kivu monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo peut s’estimer heureux. Il aura déjoué la non tenue des promesses fallacieuses qui ont émaillé sa campagne présidentielle notamment l’éradication de l’insécurité et la fin des massacres de la population de Beni et d’Ituri. Dans ce pays, tous les moyens sont bons, même s’il faut incendier le plus grand bureau de compilation de bulletins de vote. Pourvu que l’on atteigne ses objectifs.

Il vous souviendra que si en 2018, l’on avait tenu compte, dans le décompte total, du nombre de votants des territoires de Lubero et Beni, Monsieur FAYULU réaliserait un score encore plus écrasant face à la minable prestation de Félix Tshisekedi.

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Voilà pourquoi les stratagèmes seraient en train d’être peaufinés et exécutés selon les opportunités. Sans la partie Est de la RDC dont : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, le Tanganyika et le Lualaba, monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo a la chance de rivaliser avec n’importe quel candidat à la présidentielle de 2023. Sans garantie.

Analyse de Didier Amani Sangara

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3 commentaires

  1. Justin Burakali Bayongwa on

    Cette analyse est si intéressante. Son argumentation est raisonnée et donc vraie.
    Les régimes politiques Congolais ont chacun des manœuvres dilatoires propres, telles que qualifiées de stratagèmes par notre frère.
    Pour barrer la route à ces plans effarouchants, il faudra une forte résistance populaire exigeant l’inaliénable droit d’élection et éligibilité. Qu’ils le veulent ou pas, tous les Congolais iront aux élections en 2023. Le pouvoir qu’ils exercent est nôtre, c’est nous qui le leur avons 77 et c’est nous qui allons le leur arracher!

  2. Séverin KERYGMA on

    Il est évident qu’actuellement la crème politique congolaise s’investit dans la plus grande comédie que ce pays n’a jamais connue.
    Au début, le régime avait tendance à inspirer confiance, ces derniers temps on ne sait même pas comme l’évaluer vue que la barre est tombée très basse. Nous stagnons déjà au stade des promesses et de discours politiciens et maintenant là nous sommes en train de nous plonger dans des manoeuvres politiques qui ne font que défendre les intérêts des tels ou tels autres camps.
    Et dans tout ça, que gagne le peuple ? C’est triste.
    Le risque d’habiter ce pays devient au jour le jour énorme. Est-ce qu’il faut demeurer fier d’être congolais ou il faut prendre le large avant que la chaume ne brûle ?
    Des questionnements, tant de questionnements naissent des esprits.
    Et voilà que la question de l’analyse des evenements récemment vécus à Bukavu se pose.
    Espérons que malgré les manoeuvres, le peuple sera à même de choisir entre sa destiné et le fanatisme.
    Le mal en tout ça c’est de voir qu’au finish le mensonge remportera sur la vérité. Franchement, ce pays est phénoménal.

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