Le président des Etats-Unis Joe Biden, a invité vendredi 26 mars, 40 dirigeants mondiaux au Sommet des dirigeants sur le climat; qui se tiendra le 22 et le 23 avril. Ce Sommet virtuel auquel sont conviés cinq Présidents africains, sera retransmis en direct pour être visionné par le public.
Il s’agit de Félix Tshisekedi de la RDC, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Ali Bongo du Gabon, Uhuru Kenyatta du Kenya, et Muhammadu Buhari du Nigeria; qui devraient participer aux côtés de 35 autres différents Présidents et chefs des Gouvernements.
Dans un communiqué, les Etats-Unis rappellent que Joe Biden a pris des mesures dès son premier jour au pouvoir, en renvoyant notamment les États-Unis à l’Accord de Paris. Quelques jours plus tard, le 27 janvier, il a annoncé qu’il convoquerait prochainement un sommet des dirigeants; pour galvaniser les efforts des grandes économies pour faire face à la crise climatique.
Le Sommet des dirigeants sur le climat soulignera donc l’urgence et les avantages économiques d’une action climatique plus forte. Ce sera une étape clé sur la route de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre prochain à Glasgow.
«Ces dernières années, les scientifiques ont souligné la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius; afin d’éviter les pires impacts du changement climatique. L’un des principaux objectifs du Sommet des dirigeants et de la COP26 sera de catalyser les efforts qui maintiennent cet objectif de 1,5 degré à portée de main. Le Sommet mettra également en évidence des exemples de la façon dont l’ambition climatique accrue créera des emplois bien rémunérés; fera progresser les technologies innovantes et aidera les pays vulnérables à s’adapter aux impacts climatiques,» dit le communiqué.
Et d’ajouter que d’ici le sommet, les États-Unis annonceront un objectif ambitieux d’émissions pour 2030: en tant que nouvelle contribution déterminée au niveau national en vertu de l’Accord de Paris. Dans son invitation, le Président a notamment exhorté les dirigeants à profiter du Sommet pour décrire comment leurs pays contribueront également à renforcer l’ambition climatique.
Le Sommet réunira à nouveau le Forum des grandes économies sur l’énergie et le climat dirigé par les États-Unis; qui réunit 17 pays responsables d’environ 80 pour cent des émissions mondiales et du PIB mondial. Le Président a également invité les dirigeants d’autres pays qui font preuve d’un solide leadership climatique; qui sont particulièrement vulnérables aux impacts climatiques ou qui tracent des voies novatrices vers une économie nette nulle. Un petit nombre de dirigeants d’entreprises et de la société civile participeront également au Sommet.
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Rappelons que dans une intervention en marge de la Journée Internationale des Forêts célébrée le 19 mars dernier, le Ministre congolais de l’Environnement, Claude Nyamugabo; avait insisté sur la nécessité de la juste rétribution que mérite la RDC de la Communauté Internationale; au regard du rôle «incommensurable» qu’elle assure dans la sauvegarde de l’écosystème mondial.
Appelé à intervenir aux côtés d’autres grandes figures environnementales qui émergent dans la protection des écosystèmes mondiaux par des initiatives louables; Me Claude Nyamugabo avait soutenu que parler des forêts sans la RDC, c’est désormais chose impossible. Le Ministre avait expliqué cette reconnaissance comme la résultante palpable d’une diplomatie environnementale agissante; menée sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, et qui a permis à ce jour au pays la reconquête de sa place de choix dans le concert des Nations dans ce domaine.
«Riche de ses 155 millions des forêts représentant près de 10% des forêts tropicales du monde et 47% d’Afrique; la RDC ambitionne en effet de conserver 17% du territoire national sous forme de réseau d’aires protégées conformément à ses engagements internationaux. La forêt congolaise stocke plus ou moins 140 giga tonnes de dioxyde de carbone; soit une capacité de captage de gaz à effet de serre représentant plus ou moins 3 ans d’émission mondiale. Ce qui justifie sa posture de deuxième poumon de la planète,» rappelait Claude Nyamugabo.
Le Sommet des Etats-Unis compte ainsi mobiliser les financements des secteurs public et privé pour conduire la transition nette-zéro; et aider les pays vulnérables à faire face aux impacts climatiques; mais aussi galvaniser les efforts déployés par les grandes économies mondiales pour réduire les émissions au cours de cette décennie critique; afin de maintenir à portée de main la limite de réchauffement à 1,5 degré Celsius.
Museza Cikuru