La Route Nationale numéro 2 (RN2), reliant Bukavu à Walungu, est dans un état déplorable. Cette dégradation, qui s’est aggravée avec les pluies récentes, est devenue un facteur majeur de la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires, plongeant les ménages modestes dans une situation difficile.
Le Président de la Société civile Forces vives du territoire de Walungu, Christian Nziganira Mwambali, a confirmé cette information à La Prunelle RDC.
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Il dénonce l’état lamentable de cette route, qualifiée de « honte » pour un territoire qui compte de nombreux hommes et femmes politiques influents.
Selon lui, l’impraticabilité de la RN2, particulièrement au niveau de Mugogo, paralyse le transport.
« Les véhicules transportant des marchandises passent parfois plus de trois jours bloqués à Mugogo à cause de la dégradation accrue par les pluies. Cela provoque une rareté de certains produits dans les boutiques et les marchés », a-t-il expliqué.
La Société civile rapporte qu’un sac de farine de 25 kilogrammes, vendu auparavant à 25.000 FC, coûte désormais entre 30.000 et 40.000 FC.
Les passagers, eux aussi, subissent les conséquences : certains passent la nuit à la belle étoile, tandis que d’autres doivent reporter leur voyage en raison des dangers qu’engendre l’état critique de cette route stratégique.
Malgré les manifestations organisées par les structures citoyennes de Walungu pour exiger l’asphaltage de cette route, les travaux promis n’ont toujours pas débuté. Christian Mwambali regrette l’inaction de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), en charge de la réhabilitation.
Face à cette situation, la société civile appelle les habitants de Walungu à s’unir pour exiger des explications sur l’inaction des autorités, malgré la promesse faite par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
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Elle exhorte également les autorités provinciales et nationales à intensifier les plaidoyers afin que cette promesse soit concrétisée, épargnant ainsi les usagers de la RN2 des nombreux risques liés à son mauvais état.
Il convient de souligner que, comme plusieurs routes de la ville de Bukavu, de nombreuses voies routières dans les huit territoires du Sud-Kivu sont en état de délabrement avancé. Ces infrastructures, pourtant essentielles pour l’approvisionnement de Bukavu en produits alimentaires, se dégradent sous l’œil impuissant des gouvernants.