Intervenons-nous

Plusieurs écoles de différents villages du territoire de Walikale en province du Nord-Kivu n’ont toujours pas rouvert leurs portes, depuis la rentrée scolaire qui est officiellement intervenue le 4 octobre dernier. Pour cause, l’insécurité grandissante dans la zone, liée à des nouveaux affrontements perpétrés par des groupes armés en groupements Ikobo, Kisimba et Usala dans le secteur des Wanyanga.

L’alerte est du député provincial Prince Kihangi, dans un communiqué publié ce jeudi 7 octobre. Cet élu provincial regrette que malgré les efforts fournis par les autorités pour la reddition des groupes armés, ces derniers continuent à semer terreur dans plusieurs villages de Walikale.

«Notre regret est de constater qu’en dépit des efforts consentis par les différentes parties prenantes dans le processus de reddition des groupes armés nationaux, la sécurité peine à s’installer dans les groupements Ikobo, Kisimba et Usala en secteur des Wanyanga. A la suite des affrontements répétitifs entre les deux groupes armés, à savoir le Front Patriotique pour la Paix-Armée du Peuple (FPP/AP) et le Nduma Défense of Congo Rénové (NDC-R), les populations des villages Kateku, Misinga, Bukumbirwa, Maasha, Kilambo, Misambo, Maruho et Oninga, Fatua à Munzoa, Rama, Makutano, Mbegeani et Vumiliya ont été contraintes au déplacement. Dans la plupart de ces villages, les écoles n’ont pas ouvert leurs portes, les biens des citoyens ont été pillés et des violations des droits humains enregistrées. Dans leur errance, les déplacés ne sont pas assistés,» déclare-t-il dans ce communiqué.

A en croire Prince Kihangi, la présence de ces groupes armés qui pullulent dans la zone constitue une menace à l’endroit de la population locale. Il demande ainsi au chef de l’état Felix Tshisekedi de procéder à l’accélération du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S).

L’élu de Walikale demande tout de même aux autorités territoriales d’organiser une mission d’itinérance dans la région, particulièrement à Pinga, Oninga, Buleusa, Bukumbirwa, Maruho et Munzoa, pour s’enquérir de la situation et faciliter le retour des déplacés dans leurs milieux respectifs.

Il appelle aussi les groupes armés nationaux encore actifs dans la zone, de s’engager dans le processus de la paix pour le développement du territoire de Walikale.

Notons que malgré les opérations militaires lancées en territoire de Walikale dans le cadre de l’état de siège au Nord-Kivu, plusieurs éléments des groupes armés s’étaient rendus après avoir compris l’appel du chef de l’état, qui veut pacifier la partie Est du pays. D’autres continuent cependant de mener des exactions contre les populations locales.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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