Trois éléments de l’ex-colonel déserteur Rukunda Michel Makanika, en provenance de la forêt de Bijabo, se sont rendus, hier 1er novembre 2024, vers 10 heures, à la base des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) située à Bijombo, dans la chefferie des Bavira, dans le groupement de Bijombo, territoire de Fizi.
Ces derniers faisaient partie des nouvelles recrues du groupe armé de Makanika, un ancien chef militaire de l’Armée congolaise qui a déserté et créé son propre groupe.
Lire aussi : Mwenga : des violences infligées à un couple par un officier des FARDC à Mikenge
L’alerte sur ce nouveau développement a été donnée par Kelvin Bwija, Coordonnateur de la Société Civile des Compatriotes Congolais (SOCICORDC), qui a salué cet acte de reddition tout en lançant un appel patriotique à d’autres seigneurs de guerre encore actifs dans la région.
Selon Kelvin Bwijia, cet événement survient dans un contexte où Rukunda Michel Makanika a récemment lancé la troisième vague de formation de nouvelles recrues dans la forêt de Bijabo, une zone de plus en plus connue pour être un repère de groupes armés.
Le déserteur, qui a pris les armes contre l’État congolais, est devenu un chef de guerre, semant la terreur dans les communautés locales et intensifiant les violences dans la région du Sud-Kivu, notamment dans les territoires de Fizi et Uvira.
« Nous saluons la démarche de ces trois hommes qui ont choisi la voie de la paix, mais nous exhortons également d’autres groupes armés à suivre leur exemple. La violence, le pillage, l’extorsion et le meurtre de citoyens ne peuvent que conduire à plus de souffrance pour les populations locales. Il est grand temps que les seigneurs de guerre mettent fin à leurs actions et rejoignent le processus de paix », a déclaré Kelvin Bwijia, coordonnateur de la SOCICORDC et chercheur en matière sécuritaire.
L’appel de la SOCICORDC se fait d’autant plus pressant face à l’escalade des tensions dans le Sud-Kivu, où de nombreux groupes armés continuent de semer la terreur dans les communautés rurales.
Bien que certains miliciens se rendent aux autorités, nombreux restent ceux qui continuent de mener des activités criminelles en toute impunité.
Dans ce contexte difficile, les autorités congolaises poursuivent leurs efforts pour désarmer ces groupes et rétablir l’ordre, mais l’appel à la paix de la Société civile apparaît comme un élément clé dans la quête d’une solution durable à cette crise.
La SOCICORDC appelle ces derniers à suivre l’exemple des trois déserteurs en déposant les armes et en mettant fin aux violences qui affectent les civils innocents.