Intervenons-nous

Le Tribunal militaire de garnison d’Uvira a ouvert ce mardi 26 août une session importante concernant un dossier sensible impliquant des membres des Forces armées de la RDC (FARDC), de la police et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). L’audience, présidée par le Major Magistrat Jean-Marie Muanza Kanyiku Mukinay, s’est tenue dans la salle ordinaire du tribunal à Kimanga.

Au total, douze personnes comparaissent devant la justice militaire. Parmi elles figurent cinq militaires des FARDC, un policier et deux VDP, dont un général autoproclamé identifié sous le nom de Kabeya, accusé du meurtre particulièrement brutal du major Salumu Tambwe. L’officier supérieur des FARDC a été poignardé à mort le 4 avril 2025 dans la cité de Sange, située dans la plaine de la Ruzizi.

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Outre le meurtre du major Tambwe, plusieurs des accusés sont poursuivis pour pertes d’armes, dissipation de munitions, vol de 53 tenues militaires et de 23 paires de bottines. Ces faits révèlent des dysfonctionnements graves au sein des forces armées locales et suscitent des inquiétudes quant à la discipline et à la sécurité dans cette région sensible.

Au cours des débats, le tribunal a entendu le témoignage du général autoproclamé Kamama Mbigirwa, qui a confirmé que le major Salumu Tambwe avait été égorgé par un compagnon d’armes, renforçant ainsi la gravité des accusations portées contre les prévenus.

Par ailleurs, le tribunal a requis l’interpellation de M. Matabishi, chef de la cité de Sange, dont le nom est revenu à plusieurs reprises dans le dossier. Cette décision marque une étape importante dans l’approfondissement de l’enquête et laisse entrevoir un élargissement des investigations.

Le Président du tribunal militaire a finalement décidé de renvoyer l’affaire au jeudi 28 août 2025 afin de poursuivre les auditions et examiner les autres dossiers en cours, également reportés à cette date ou au mardi suivant.

Ce procès est suivi de près par la population locale, car il met en lumière des tensions internes et des actes criminels au sein des forces de défense. La justice militaire apparaît ici comme un outil indispensable pour restaurer la discipline, préserver la vie des militaires et des civils, et garantir un climat de sécurité dans la région.

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Alors que la RDC continue de faire face à de nombreux défis sécuritaires, cette session judiciaire rappelle l’importance capitale du respect de la loi et de la responsabilité, notamment parmi ceux qui portent la tenue.

AM

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