Intervenons-nous

À Bukavu, des femmes et des jeunes filles du Sud-Kivu ont été formées ce mercredi 1er octobre 2025 sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) comme outil d’information, d’éducation et de dialogue en faveur de la paix et de la cohésion sociale. L’initiative est portée par l’organisation Rien sans les Femmes (RSLF) dans le cadre du projet « Tufaulu Pamoja » financé par l’Ambassade de Suède à travers CAFOD et s’est tenue dans la salle de l’Auditorium de la Femme à Labotte.

L’objectif de cette rencontre était de renforcer les capacités des participantes afin de contribuer à la promotion de la paix et de la cohésion sociale au Sud-Kivu, en période de crise politique et sécuritaire.

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Selon Alice Kube, chargé de projet à l’Association des Femmes Juristes Congolaises (AFEJUCO) qui porte le projet au nom de RSLF, il s’agissait d’abord de dresser un état des lieux sur l’utilisation des NTIC par les femmes, mais aussi d’identifier les opportunités offertes par le numérique pour la sensibilisation à la paix et la résolution pacifique des conflits.

« On voudrait que les femmes et les jeunes filles au Sud-Kivu puissent avoir une idée claire de comment utiliser l’internet pour la promotion de la paix. Nous voulons que les jeunes et les femmes influentes se mettent ensemble pour créer un réseau d’échange afin de renforcer la cohésion sociale dans notre contexte », a expliqué Alice Kube.

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De leur côté, les participantes ont exprimé leur satisfaction et pris des engagements concrets.

Chantal Mapendo, membre du Caucus des Femmes, a promis de partager les acquis de la formation :

« À travers cet enseignement, nous avons vu que l’internet et les nouvelles technologies sont des moyens pour les jeunes et les femmes de se vendre positivement et de mettre en avant leurs luttes et compétences. Mais nous avons aussi compris comment le même internet peut contribuer à la désinformation, la mésinformation et la mal-information. Je m’engage à être vecteur du changement en vérifiant toujours une information avant de la relayer ou la partager, et à signaler toute fausse information. »

Lutimila Daniella, une autre participante, a salué la pertinence de la formation qui, selon elle, relie le numérique à la mission sociale et citoyenne de la femme.

« Je m’engage personnellement, comme jeune fille, à mettre en pratique ce que j’ai appris et à être la “police” contre la désinformation, la mésinformation et la mal-information dans ma famille et ma communauté », a-t-elle déclaré.

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Cette session s’inscrit dans les efforts de Rien sans les Femmes et les partenaires pour renforcer la participation des femmes et des jeunes filles à la construction de la paix et à la lutte contre les discours nuisibles sur internet.

Vinciane Ntabala

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