Dans son discours à l’occasion de la célébration de 60 ans de l’indépendance de la RDC, Félix Tshisekedi a comparé la situation politique actuelle, à celle des années 1960. Une majorité parlementaire et un Président de la République, qui viennent de composantes politiques différentes.
Tshisekedi estime que cette répétition de l’histoire, devrait servir de leçon aux différents acteurs.
Celui-ci promet de ne ménager aucun effort, pour s’assurer qu’aucune crise « inutile » ne puisse perturber la stabilité du pays.
« Comme il y a 60 ans, étrange répétition de l’histoire, il y a une majorité parlementaire et un Président de la République qui viennent de composantes politiques différentes, jadis en opposition frontale. N’est-ce pas un sort de l’histoire, afin que nous réparions le péché originel qui a entraîné notre pays dans une succession de crises ? C’est pourquoi, en tant que garant constitutionnel du bon fonctionnement des institutions, je ne ménagerai aucun effort pour m’assurer, via un dialogue interinstitutionnel régulier, qu’aucune crise inutile ne puisse perturber la stabilité du pays, si importante pour son essor. » a dit Félix Tshisekedi.
Il indique que le redressement du pays postule le rassemblement de toute la nation. Ainsi, selon lui,il est important que cette coalition « inédite et sensible », ne conduise à aggraver les problèmes de la société, en créant ou en renforçant l’hostilité mutuelle et la méfiance.
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Ces derniers jours, une vive polémique a caractérisé les acteurs des deux tendances de la coalition au pouvoir, suite aux propositions des lois de Minaku et Sakata. La plateforme de Joseph Kabila n’a pas hésité à menacer son partenaire, CACH, évoquant très souvent l’idée de la cohabitation si (ou comme) la coalition de marche pas.
Confiant, Félix Tshisekedi ne veut pas se laisser intimider par la majorité parlementaire dont dispose le FCC. Il indique qu’aucune majorité politique ou parlementaire, ne peut outrepasser les principes fondateurs de la République.
« Permettez-moi néanmoins de saisir cette occasion symbolique de commémoration de l’indépendance pour réaffirmer qu’aucune majorité politique ou parlementaire, d’où qu’elle vienne, ne peut outrepasser les principes fondateurs de la République qui sont à la base du Pacte social tel que consacré dans la constitution du 18 février 2006, à savoir : un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc. » dit-il.
Signalons que dans son discours, Félix Tshisekedi n’a pas caché son désaccord quant à ces propositions des lois des députés FCC sur la réforme de l’appareil judiciaire congolais, dont il voit comme « dictées par le souci de s’assurer une protection d’une personne ou d’un groupe de personnes. »
Museza Cikuru