Intervenons-nous

Les comités et noyaux de défense des droits de la femme et de la jeune fille du groupement d’Izege, Chefferie de Ngweshe, territoire de Walungu demandent au Mwami de la chefferie de Ngweshe de rabaisser les frais exigés pour le paiement du titre foncier dans son entité.

Cela dans l’objectif de faciliter l’accès à ce document officiel, a une certaine catégorie de personnes démunies dont les jeunes filles et les veuves à Izege.

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Demande faite au cours d’une activité de plaidoyer organisée la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) dans le cadre de son projet « lutte contre les pratiques discriminatoires faites aux femmes et aux jeunes fille » ce 25 Novembre 2021. Un projet financé par la GIZ.

Dans ces assises, les membres de ces comités et noyaux ont expliqué au Mwami de la chefferie de Ngweshe que dans sa chefferie, les droits de la femme et de la jeune fille ne sont pas respectés, surtout quand il s’agit des droits successoraux.

Ils expliquent que lorsqu’une femme ou une jeune fille hérite d’un lopin de terre à la mort d’un parent ou d’un conjoint, elles se voient privées de jouir de ce droit car ne détenant pas d’un document officiel.

« La femme ou la jeune fille accède difficilement à la terre. Chaque fois que le papa meurt et qu’il donne une portion de terre à sa fille, ses frères, arrachent ce lopin de terre qu’on a donné à la fille. On s’est rendu compte qu’il aurait fallu qu’on puisse avoir des documents écrits et sortir des testaments oraux parce que lorsqu’il y a des écrits ou un titre foncier qui atteste que telle propriété appartient à x ou à y personne, même si les garçons cherchent à s’imposer, la fille aussi peut revendiquer. Nous avons demandé au Mwami, qu’il puisse réduire un peu le prix du titre foncier pour que les petits paysans puissent y accéder », explique Emmanuel Balolage.

De son côté, le Mwami Ngweshe qui a réceptionné la lettre contenant la demande des comités et noyaux qui défendent les droits de la femme et de la Jeune fille à Izege, promet que ses services sont prêts à recevoir tout celui qui veut protéger sa terre, qu’il soit une femme ou un homme pourvu qu’il remplisse les conditions.

« Nous avons principalement parler de la garantie que nous devons donner à la propriété privée à chaque personne en chefferie de Ngweshe et j’ai rappelé que ce service existe dans notre entité depuis l’indépendance » dit le Mwami Pierre Ndabataye Weza 3.

A la question de savoir si le Mwami peut minorer le prix du titre pour les plus démunis afin que les femmes et les Jeunes filles y accèdent facilement, sa Majesté Pierre Ndatabayi Weza 3 positivement.

« Absolument, mais il ne faut pas oublier que c’est un service qui coûte quand même aussi de l’argent. Il y a des agents que nous devons payer, le déplacement de ces agents, le matériel qu’on utilise…ce sont des frais que nous couvrons avec la petite taxe que nous demandons pour pouvoir rétablir ce document de titre foncier », souligne le Mwami.

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Notons que l’accès au titre foncier reste un grand défi dans le groupement d’Izege dans la chefferie de Ngweshe. Seuls 20 ménages disposent ce document sur le 2.990 que compte le groupement, suite au niveau de vie très inférieur et au revenu faible d’une bonne partie de la population.

Cette inaccessibilité à ce document aux ménages à revenus faibles les rend de plus en plus marginalisés par rapport aux sollicitations des terres arables devenus croissantes, par le nantis dans la chefferie de Ngweshe et spécialement à Izege.

Jean-Luc M.
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