La tension ne faiblit pas à Kabimba, dans le territoire de Kalemie (Tanganyika). Depuis trois jours, les activités de la société chinoise Great Lakes Cement (GLC) sont totalement paralysées. En cause : une grève déclenchée ce mardi 11 novembre 2025 par les agents congolais, qui exigent une augmentation de leurs salaires.
Selon plusieurs sources locales, les travailleurs ont barricadé toutes les entrées de l’usine, empêchant ainsi toute circulation et toute poursuite des opérations de production.
Ils dénoncent notamment le non-respect d’engagements pris par l’entreprise il y a cinq ans, un point qui cristallise la colère.
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Un membre du personnel explique : « Après deux correspondances adressées à la direction et restées sans suite, nous avons décidé de barricader l’usine pour nous faire entendre. Nous réclamons simplement une amélioration de nos salaires. »
La Société civile de Kabimba confirme que les agents congolais pointent du doigt des disparités salariales importantes.
Actuellement, d’après leurs chiffres :
- 50 USD pour le travailleur congolais le moins payé ;
- 250 USD pour le mieux rémunéré ;
- alors que les expatriés perçoivent au minimum 500 USD, même pour les postes les plus bas.
Pour Déogratias Bugumba, membre de la Société civile : « La situation est explosive. Les travailleurs estiment subir une injustice. Certains sont payés cinq fois moins que les expatriés pour des efforts équivalents. »
Alerté, l’Administrateur du territoire, John Mutombo, a convoqué une réunion d’urgence regroupant :
- les responsables chinois de GLC ;
- les maisons de sous-traitance ;
- les syndicats des travailleurs congolais ;
- ainsi que les membres du conseil de sécurité territoriale.
Objectif : trouver un terrain d’entente pour désamorcer la crise.
En attendant les conclusions de cette réunion, les travailleurs congolais de GLC annoncent qu’ils maintiennent leur mouvement de grève, déterminés à obtenir un ajustement salarial jugé légitime.
Trésor Wilondja