Tanganyika: plus de 3.000 déplacés à Kalemie suite aux violences communautaires

Le Bureau de Coordination humanitaire en RDC annonce le déplacement de plus de 3.000 personnes, suite aux violences communautaires au sud-ouest du territoire de Kalemie, dans la province du Tanganyika.

Selon OCHA, les violences ont éclaté à la suite de l’assassinat d’un chef de village sur l’axe Nyemba – Kasanga, en début du mois de mars dernier.

Le bureau onusien indique que certains déplacés vivent avec des familles d’accueil, et d’autres ont trouvé refuge dans des églises et écoles.

«Selon plusieurs sources locales, les maisons abandonnées dans les milieux de provenance des personnes déplacées ont été pillées et incendiées, rendant difficile le retour des personnes déplacées,» fustige-t-il, dans une note d’information publiée ce mardi 12 avril.

La Coordination humanitaire ajoute qu’une mission dépêchée sur place, a aussi constaté que les structures de santé de Luhonge, Kamanda et de Sylvano ne sont plus opérationnelles. Elles ont été pillées, privant ainsi environ 2 000 personnes de soins médicaux.

«Selon les autorités locales, près de 100 enfants non accompagnés ont été répertoriés à Nyemba et sont actuellement placés dans des familles d’accueil,» explique OCHA.

Dans la même province du Tanganyika, le Bureau de Coordination humanitaire indique que des milliers de personnes privées d’aide humanitaire à cause de l’insécurité au Nord du territoire de Nyunzu.

«Les attaques des groupes armés et les opérations militaires dans le nord de Nyunzu ont entraîné, depuis le 22 mars, la suspension d’une livraison d’intrants nutritionnels dans six aires de santé situées dans les localités de Kabeya et Lengwe, retardant ainsi l’aide à plus de 9 900 enfants malnutris, femmes enceintes et mères allaitantes. Trois organisations humanitaires ont ainsi reporté le déploiement des équipes pour des interventions multisectorielles en faveur d’environ 24 200 personnes déplacées internes dans les régions de Sulumba et de Lengwe à Nyunzu,» rapporte OCHA dans une note consultée par Laprunellerdc.info.

Ainsi, neuf sur les 25 aires de santé dans le nord-est de Nyunzu, sont actuellement inaccessibles [Six aires de santé sont inaccessibles depuis 2017 et trois depuis le dernier trimestre 2021] suite ç l’insécurité, affectant plus de 77.000 personnes. Fin février dernier, le territoire de Nyunzu abritait plus de 117.000 personnes déplacées.

Museza Cikuru