La Société Civile des Compatriotes Congolais (SOCICO/RDC) décrète une journée ville morte ce mardi 1 février 2022 dans les territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga, dans le but d’interpeller les autorités sur l’insécurité persistance dans ces entités de la province du Sud-Kivu.
Dans une lettre adressée aux Administrateurs de ces 3 territoires, cette structure citoyenne dénonce des tueries, des infiltrations massives des groupes armés, ainsi que des cas d’enlèvements et braquages, qui n’ont cessé d’être rapportés.
«La SOCICO décrète une ville morte ce mardi 1er février pour dénoncer et rappeler toutes les autorités de pouvoir s’impliquer davantage pour la sécurisation des paisibles citoyens et leurs biens, qui continuent toujours à être tués,» indique-t-elle.
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Dans une note parvenue à laprunellerdc.cd, Kelvin Bwija, Coordonnateur de la SOCICO-RDCf, affirme que cette journée vise également à interpeller la communauté humanutaire, pour une intervention en faveur des milliers de personnes qui se sont déplacés à la suite des affrontements dans les hauts et moyens plateaux.
«Nous voulons également appeler les autorités et les organisations humanitaires à apporter une assistance aux victimes de guerres (déplacés) sur tous les plans. Mais aussi alerter l’opinion nationale, internationale, la Monusco ainsi que la diaspora congolaise par rapport au nouveau recrutement des Imbonerakure que le colonel déchu Michel Rukunda Makanika et ses allies : Twigwaneho, Red Ntabara et autres font, pour continuer avec leurs massacres au Congo. Et interpeller les autorités pour la sécurisation des frontières et autres. Ils doivent traquer tous les infiltrés en provenance des pays voisins (Rwanda, Burundi, Ouganda et autres). Que l’état congolais prenne ses responsabilités pour sécuriser les habitants et leurs biens. L’armée loyaliste (FARDC) doit jouer son rôle, et la Monusco doit apporter son soutien sur le plan logistique à l’armée loyaliste pour une bonne stabilité» indique-t-il.
Signalons que le contexte sécuritaire demeure tendu dans les Hauts et Moyens-Plateaux de Fizi et Uvira, et non loin dans les Hauts-Plateaux de Mwenga également. Ces trois zones ont vu la situation déjà précaire se détériorer depuis mi-décembre, lords que des affrontements entre groupes armés et militaires congolais ont poussé près de 8 000 personnes à se déplacer vers les localités voisines de Mikenge, Mikalati, Kipupu, Tuwetuwe, et Point Zéro.
Selon le Bureau de Coordination humanitaire en RDC, une grande partie des personnes déplacées se trouve dans des familles d’accueil, et une autre dans des milieux publics tels que les écoles et les églises locales. L’évaluation des besoins de ces personnes déplacées n’a pas pu avoir encore lieu en raison des contraintes sécuritaires.
Abiud Olinde